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Des jeunes chercheurs haïtiens récompensés pour leurs travaux sur l’avenir de l’économie haïtienne

11 novembre 2014


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Une rue à Delmas 32

Groupe de la Banque mondiale

LES POINTS MARQUANTS
  • Un concours s’est déroulé entre chercheurs haïtiens vivant en Haïti, en Afrique, au Canada et aux Etats-Unis
  • Trois lauréats ont reçu un prix aujourd’hui pour leur contribution et ont présenté leurs travaux lors d’une conférence-débat.
  • Cette initiative s’inscrit dans la série de consultations de la Banque mondiale dans le cadre de la préparation de sa prochaine stratégie d’engagement avec Haïti..

Comment accélérer la croissance en Haïti et en faire bénéficier les plus pauvres ? C’est autour de ces deux questions que s’est déroulé un concours entre chercheurs haïtiens vivant en Haïti, en Afrique, au Canada et aux Etats-Unis. Trois lauréats ont reçu un prix aujourd’hui pour leur contribution et ont présenté leurs travaux lors d’une conférence-débat devant des représentants du monde académique, de la société civile, du gouvernement et de la communauté internationale.

Cet exercice vise à créer un espace d’échange pour des jeunes chercheurs et des étudiants, et leur permettre de discuter et d’analyser les défis à la croissance sur une base objective. Au-delà du monde académique, ce dialogue ouvert peut servir à d’autres secteurs de la société civile pour affiner leur recherche de solutions.

«Il est difficile de mener des politiques de développement sans données statistiques et sans analyses appropriées.» a déclaré Raju Singh, l’économiste en chef de la Banque mondiale pour Haïti, qui a organisé ce concours. « La recherche académique a ainsi un rôle fondamental à jouer dans les débats de politiques économiques.»

C’est dans ce cadre qu’un débat s’est tenu sur les questions d’inégalités,  d’insuffisance  de concurrence et d’opportunités économiques, et d’absence de contrat social entre l’Etat et la population, que les participants ont identifiés entre autres comme des freins à la croissance.

«Promouvoir une croissance économique accélérée et inclusive exige non seulement la mise en place des infrastructures, mais aussi la levée d'autres obstacles relatifs au capital physique, à la technologie, au capital humain, à l'utilisation des facteurs de production, à la mauvaise gouvernance et aux traditions indifférentes ou hostiles au changement,» a déclaré Jean Ribert François, lauréat du Concours.

Les contributions ont été examinées par un jury composé de chercheurs de la Banque mondiale et de personnalités haïtiennes, comprenant les présidents de l'Association des Economistes Haïtiens, de la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage d’Haïti et de la Chambre de Commerce du Nord-Est ainsi que des professeurs de l’Université Américaine et de l’Université autonome du Mexique.


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Les lauréats du concours.



Lauréats :

1er prix : Jean Ribert François et Jose Minerve Cayo, Université d’État d’Haïti

De l’Identification à l’Élimination des Obstacles à une Croissance Économique Accélérée et Inclusive.

En dépit de la mise en place de toutes les infrastructures en Haïti, la promotion d’une croissance véritable exige la levée d’obstacles relatifs au capital physique, à la technologie, au faible niveau de formation des ressources humaines, à la mauvaise utilisation des facteurs de production, la mauvaise gouvernance et le poids des traditions indifférentes ou hostiles au changement.

2e  prix : Carl-Henri Prophète, Centre d’Études Diplomatiques et Internationales

Vers un diagnostic de croissance détaillé pour Haïti

Les faiblesses en termes d’infrastructures ainsi que les risques microéconomiques liés à la gouvernance, les facteurs contraignants les plus vraisemblables à la croissance. Les options de réformes sont l’amélioration des infrastructures électriques et portuaires, l’efficacité gouvernementale et les droits de propriété.

3e prix : Saintima Jean Carrington, Institut des Hautes Etudes Commerciales et Economiques

En route vers une croissance économique accélérée et une prospérité partagée en Haïti

L’auteur examine pourquoi, malgré les politiques monétaires expansionnistes et les dépenses publiques de l’État, le taux de croissance est resté faible au cours des dix dernières années. Il souligne également le poids de la question des inégalités. Réforme fiscale, du système éducatif et la facilitation d’accès au crédit sont parmi les pistes de solutions proposées.

Cette initiative s’inscrit dans la série de consultations de la Banque mondiale dans le cadre de la préparation de sa prochaine stratégie d’engagement avec Haïti.


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