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Nou nan sezon siklòn, Nap prepare n pou sizoka (C’est la Saison Cyclonique : On se prépare au cas où)

30 septembre 2013


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Un exercice de simulation.

Groupe de la Banque mondiale

LES POINTS MARQUANTS
  • Les acteurs nationaux et internationaux de la gestion des risques améliorent leur capacité de coordination en Haïti.
  • 300 personnes ont participé dans l’exercice national de Simulation 2013 dans deux départements et quatre communes.

Lundi  5 août 13h30. Port-au-Prince.  Les visages sont graves dans le Centre d’Opérations d’Urgence National. Depuis quelques heures, les départements du Nord et de l’Artibonite subissent de fortes pluies en raison d’un cyclone de catégorie  1 qui pourrait gagner en force.

 Le Groupe d'Appui de la Communauté Internationale présidé par un représentant du Premier Ministre,  discute les besoins d’assistance suite au rapport sur les premiers impacts. La Banque mondiale rappelle qu’elle  est prête à débloquer un fonds de contingence d’un million de dollars.  Ailleurs, environ 40 personnes réparties en différents secteurs d’intervention sont en liaison permanente avec les centres d’opération d’urgence des départements touchés.

Mardi  6 août 11h. Limbé, Département du Nord. 2900 personnes dans des abris provisoires. Dans le quartier général de la Protection Civile, le maire, coordinateur des opérations de secours, vérifie le nombre de sinistrés avant de répondre à un journaliste. Au même moment une manifestation éclate pour réclamer  de la nourriture alors qu’une femme hurle qu’elle a perdu son nourrisson.

Simuler pour se préparer « au cas où »

Ces situations seraient graves si elles étaient vraies. Heureusement, ces évènements ont été simulés lors de l’exercice national de simulation, SIMEX 2013, organisé par la Direction de la Protection Civile. Depuis 10 ans ces exercices permettent d’évaluer l’efficacité des plans d’urgence.

Cette année l’exercice est fonctionnel : il vise à vérifier la coordination, la communication et les procédures dans deux départements et quatre communes.


« Ce projet de simulation nous aidera beaucoup en cas d’urgence. On a beaucoup simulé comme si cela était vrai. C’est un travail dynamique et efficace. Limbé a déjà souffert de ce genre de situation.  »

Franzdy Dagobert

Maire principal de Limbé

« Ce projet de simulation nous aidera beaucoup en cas d’urgence. On a beaucoup simulé comme si cela était vrai. C’est un travail dynamique et efficace. Limbé a déjà souffert de ce genre de situation. C’est une commune à haut risque d’inondations, de glissements de terrains et déboulements, donc elle n’a pas été choisie au hasard », explique Franzdy Dagobert, le maire principal de Limbé, une commune de 110 000 habitants.

Il est arrivé d’avoir à creuser des fosses communes suite à un cyclone tant le nombre de victimes était élevé.
Guitane qui a joué le rôle de victime confirme «  Cette formation me donne de l’espoir car elle nous permet de savoir  comment nous comporter ( lors de désastres) ».  Guitane habite sur une pente près d’un canal et sa maison a souvent été vidée par les inondations.

Une coordination complexe

Tous les acteurs impliqués dans la gestion de désastres ont participé à la simulation nationale, notamment les différents ministères, les organisations internationales, les ONGS, la société civile, en tout environ 300 personnes. L’exercice doit permettre d’améliorer la préparation, la compréhension des mécanismes et les capacités de réponse des différents acteurs.
Yolene Surena, coordonnatrice du Projet de Reconstruction et de Gestion des Risques et Désastres,  souligne l’importance de la préparation à la coordination. «  Si chaque personne travaille dans sa propre structure et réalise une action, les gens en sont capables. Mais c’est différent quand tout le monde doit travailler ensemble, Supposons qu’on doive évacuer un abri provisoire. On a besoin de la police,  des transports publics, des services de santé  etc. Il faut qu’ils travaillent ensemble. »
S’améliorer en permanence.

Un atelier  réunira sous peu toutes les parties impliquées, pour discuter des leçons apprises et décider des mesures pour renforcer lesaides, palier aux faiblesses et évaluer les besoins matériels.

D’autres volets de la gestion de l’urgence seront prochainement testés et améliorés dans le cadre du Projet de Reconstruction et de Gestion des Risques et Désastres financé par la Banque mondiale. En particulier seront concernés l’évacuation des écoles et la recherche et le sauvetage en haute mer.

L’organisation du SIMEX 2013 a reçu l’appui financier et le soutien technique de la Banque mondiale, dans le cadre du même projet.


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