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Les Résultats Consolident le Partenariat Banque mondiale/RCA

20 juillet 2012


LES POINTS MARQUANTS
  • Un grand engouement a accompagné la revue de la performance du portefeuille de la Banque mondiale en Centrafrique
  • Les interventions de la Banque mondiale dans le pays sont en pleine expansion grâce aux résultats et au bon partenariat avec le Gouvernement
  • Les conclusions issues de cette revue vont alimenter les consultations sur la nouvelle Stratégie d’Assistance Pays attendues dans les prochains mois

BANGUI, 20 juillet 2012 – « La RCA salue tous les efforts faits par la Banque mondiale pour désenclaver la RCA et l’aider à lutter contre la pauvreté parmi les  populations les plus démunies du pays. Tous ces efforts méritent d’être soutenus si nous  voulons être à la hauteur de la tâche. Nous comprenons aussi qu’il est tout à fait possible que notre Gouvernement fasse mieux afin que nous puissions améliorer notre score pour prétendre mieux au score du CPIA ». Ces propos du Ministre d’Etat au Plan et à l’Economie de la RCA, à la cérémonie de restitution de la revue, traduisent l’esprit de partenariat et le sentiment partagé de satisfaction qui ont régné pendant les trois jours de travaux.

M. Abdou Karim Mekassoua et quinze (15) autres ministres centrafricains ont tenu à prendre part a cette rencontre non seulement parce que son principal objectif était de renforcer la performance et augmenter l’impact des projets, mais bien plus parce que la performance  des interventions de la Banque mondiale est satisfaisante.  L’engagement total de la Banque mondiale dans le pays est passé de 17 millions de dollars américains en 2006 à 332 millions de dollars en 2012 et devrait même passer à environ 450 millions avec l’approbation par son Conseil d’Administration du financement additionnel de 125 millions pour le Projet de Facilitation des Transports et Transit dans la zone CEMAC (PFTT). L’évaluation du score du CPIA de la RCA de 2009 à 2011 est en croissance, s’établissant respectivement à 2.6, 2.8 et 2.8. Mieux le taux de décaissement annuel 34% affiché par le pays semble supérieur à l’objectif de la Région Afrique qui est d’au moins 25%.

Dans la perspective de réaliser les engagements pris dans le cadre des OMDs, les interventions de la Banque mondiale ont porté sur les transports, l’agriculture, les mines, l’énergie, l’environnement des affaires, les finances, les secteurs sociaux (éducation, sante, eau et assainissement). C’est ainsi que pour le Ministre du Plan : « la mise en œuvre efficace des principaux projets de ce partenariat en cours devrait aboutir à des résultats contribuant à l’amélioration des performances socio-économiques de la RCA dans sa phase de relèvement post-conflit ».

C’est donc dans ce contexte très favorable que des dizaines de cadres de l’administration, un nombre important des membres de la société civile et du secteur privé, ainsi que la majorité des partenaires au développement se sont concertés pendant cette revue que le Représentant de la Banque mondiale en RCA, Midou Ibrahima, voulait « sans complaisance ». Effectivement dans leur déroulement, les travaux n’ont pas seulement été organisés pour informer les participants de l’état de la mise en œuvre des projets et leurs résultats, mais ces travaux ont également permit des débats autour du CPIA en adéquation avec la gouvernance du pays et l’analyse faite sur l’environnement des affaires de la RCA par le bureau de IFC à Bangui. 

Le mérite d’une telle démarche a été d’édifier les parties prenantes sur les défis majeurs du pays. L’Economiste principal de la BM, David Tchuinou, qui a introduit les débats, s’est appesanti sur les critères-clefs de ce système d’évaluation et les défis majeurs que le Gouvernement devait surmonter pour améliorer son score.  Ce fut les moments forts des échanges pendant lesquels des enneigements ont été tirés par plus d’un participant et à M. Gbegba Noel, Chargé des Missions au ministère des Equipements et coordonnateur du PFT, de dire : « cet exercice est important pour la RCA ; je viens de m’apercevoir que pour peu que nous fassions un petit effort dans l’organisation de notre administration et dans le respect de nos cadres réglementaires, nous récolterons des milliards d’autant plus que les indices du CPIA sont clairs ».

C’était donc aussi sans complaisance  que M.  Midou Ibrahima s’est gardé de tout triomphalisme en rappelant aux parties prenantes : « il est important de souligner qu’il reste quelques défis à relever : l’un des défis majeurs aux plans mondial et africain est l’emploi et en particulier l’emploi des jeunes. Or sans un secteur privé dynamique et performant il ne saurait y avoir une réponse appropriée à un tel défi. C’est pourquoi l’amélioration du climat des affaires en RCA doit être au cœur de nos préoccupations. Le deuxième défi est de consolider l’accroissement du volume d’interventions dont dépend la gestion saine et efficiente du portefeuille, gage de bonne gouvernance ».

Une inquiétude d’autant plus fondée que les conclusions des travaux ont mentionné quelques faiblesses qui nécessitent des corrections dans la mise en œuvre des projets en RCA. Il s’agit entre autres de faibles capacités nationales dans l’appropriation des projets ce qui soulève la question de la pérennisation ;  lenteur dans les décaissements ; et faibles capacités au niveau des structures de passation des marchés.

En réponse, M. Midou Ibrahima a promis que « ces points identifiés doivent interpeller tout le monde car des solutions appropriées qu’on leur aura apportées, dépendra également le résultat de nos actions. C’est pourquoi, j’ai la conviction que les recommandations ressorties de nos discussions atteindront leur plein effet si nous parvenions effectivement à en assurer le suivi et l’application effective ».

Quant au Ministre d’Etat au Plan et à l’Economie, il a déclaré lors de la conférence de presse qui a sanctionné les travaux que cette revue est « indispensable pour la préparation du nouveau Document de Stratégie d’Assistance Pays de la Banque au moment où la RCA s’est engagé dans la phase de mobilisation des ressources pour la mise en œuvre de son Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté deuxième génération (DSRP2-2011/2015) ».


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