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Fiche d’information01 décembre 2023

La Banque mondiale annonce un nouveau soutien vital pour les pays frappés par des catastrophes naturelles

La Banque mondiale élargit un nouveau dispositif de suspension de la dette qui viendra en aide aux petits États et territoires insulaires frappés par des séismes et des tempêtes tropicales en leur permettant de consacrer toute leur énergie à la reconstruction et au relèvement.

Les petits États insulaires sont particulièrement vulnérables aux chocs climatiques. Quand une catastrophe naturelle survient, le sort de la population est au premier rang des préoccupations des pouvoirs publics. Accablés par le bilan des pertes en vies humaines, leur souci est avant tout de préserver l’accès à l’eau potable, à la nourriture et à l’électricité.

En élargissant considérablement le champ de ses clauses de suspension temporaire du paiement de la dette après un choc climatique, la Banque mondiale intensifie ses efforts pour permettre aux pays vulnérables d'avoir accès à un soutien non seulement plus rapide, mais aussi plus significatif.

Cette initiative vient renforcer la panoplie d’instruments dévoilée en juin par la Banque mondiale afin d’aider les pays à faire face aux crises. Les nouvelles modalités traduisent l’ambition de la Banque mondiale à affronter plus énergiquement l’urgence climatique, en particulier dans les zones les plus à risque.

L'extension des clauses de suspension de la dette en cas de choc climatique porte à 45 le nombre de petits États et territoires insulaires éligibles et comporte trois nouveaux éléments :

  1. Un élargissement du champ d’application. Les clauses de suspension temporaire du paiement de la dette après un choc climatique concerneront tous les prêts existants dans les pays éligibles, et pas seulement les nouveaux prêts. Elles permettront aux pouvoirs publics de profiter d’une plus grande tranquillité d'esprit quand un évènement météorologique extrême viendra mettre à mal leur capacité à assurer le service de leur dette extérieure. Ce changement aura un impact important.
  2. Une pause dans le paiement des intérêts. En plus du report du remboursement du capital, prévu dans le projet initial, les emprunteurs se verront également accorder une trêve dans le paiement des intérêts sur les prêts nouveaux et existants. Dans le contexte actuel de taux d’intérêt élevés, il s’agit d’une évolution particulièrement bienvenue pour les pays vulnérables.
  3. La possibilité de couvrir les frais par des ressources concessionnelles. Les frais associés aux clauses de suspension temporaire du paiement de la dette après un choc climatique pourront désormais être couverts par des ressources concessionnelles, telles que le Fonds pour une planète vivable ou d’autres aides consenties par les donateurs. Cette modalité aidera les pays confrontés à des difficultés financières à compenser les coûts induits par le recours à ces clauses.

Annoncées lors de la COP28 à Dubaï, les clauses de suspension temporaire du paiement de la dette après un choc climatique font partie d’une panoplie de programmes offerts aux pays devant faire face aux effets dévastateurs des catastrophes naturelles. Cette gamme de dispositifs pour la préparation aux crises, la riposte et le redressement comprend également des mesures visant à réaffecter les financements à des interventions d’urgence ; aider à mettre en place des systèmes d’alerte précoce ; fournir de nouvelles formes d’assurances qui soutiendront les projets de développement ; et mettre en place une assurance renforcée contre les catastrophes. Ces mesures permettent d’aider les pays à se préparer aux crises, de fournir des liquidités en cas de crise ou de catastrophe naturelle et de mobiliser des capitaux privés par le biais d’« obligations catastrophe » et d’opérations de transfert de risques.

Les améliorations apportées aux clauses de suspension temporaire du paiement de la dette après un choc climatique ont été conçues avec le souci de ne pas nuire à la capacité de la Banque mondiale à servir ses clients ni à sa notation de crédit AAA. Le programme est en cours de finalisation et devrait être soumis au Conseil des administrateurs de la Banque mondiale en décembre.

Si, en matière de catastrophes naturelles, il n’existe pas d’approche unique, cette offre plus large d’instruments, conjuguée aux produits existants, apportera une protection complète — et contribuera à la réalisation de la vision ambitieuse de la Banque mondiale pour un monde sans pauvreté sur une planète vivable.