NOTE18 septembre 2025

7. Événement parallèle : Accélérer l’accès à l’énergie en Afrique : un appel à l’action collectif.

The World Bank

Groupe de la Banque mondiale

En marge des Réunions de printemps 2025 du Fonds monétaire international et du Groupe de la Banque mondiale (GBM), l’Administrateur pour le Groupe Afrique II, M. Harold Tavares, a pris part à un événement parallèle de haut niveau consacré à l’accès à l’énergie en Afrique, faisant suite au récent Sommet de l’énergie des chefs d’État africains, organisé à Dar es Salaam (Tanzanie) en janvier 2025.

Au cœur des échanges : l’électricité comme l’un des défis majeurs du continent. « Le déficit énergétique en Afrique subsaharienne reste l’un des plus grands obstacles au développement de la région, affectant non seulement la croissance économique mais aussi le bien-être et les opportunités de millions de personnes, » a rappelé M. Tavares.

L’Administrateur a souligné l’importance de l’initiative conjointe « Mission 300 » menée par le GBM et la Banque africaine de développement, visant à connecter 300 millions de personnes à l’électricité d’ici 2030. Mais il a également prévenu : « Le financement public seul ne suffira pas. » Il a insisté sur la nécessité d’attirer davantage de capitaux privés, rappelant qu’aujourd’hui, l’Afrique ne capte que 2 % des investissements directs étrangers mondiaux, concentrés principalement dans les industries extractives.

Les réformes prioritaires identifiées comprennent : l’attraction des investissements locaux et étrangers, l’exploitation du potentiel des énergies renouvelables, la réduction progressive de la dépendance aux énergies fossiles, et l’optimisation du mix énergétique, y compris l’examen du nucléaire pour une sécurité énergétique à long terme.

M. Tavares a également appelé à renforcer la coopération Sud-Sud en Afrique, notamment par l’intégration des réseaux électriques régionaux et le commerce transfrontalier de l’électricité, en cohérence avec les ambitions de la Zone de libre-échange continentale africaine. Il a évoqué plusieurs pistes concrètes : le partage des connaissances, le développement d’infrastructures communes, la création de marchés régionaux de l’énergie, le renforcement des capacités, le transfert de technologies et la coopération financière.

Enfin, il a mis l’accent sur l’urgence de l’électrification rurale : « Nous devons investir dans les solutions hors réseau et mini-réseaux pour apporter une énergie fiable et abordable aux communautés éloignées et mal desservies, » a-t-il affirmé, notamment à travers des modèles innovants comme le pay-as-you-go (PAYG) et les paiements mobiles.

En conclusion, l’Administrateur a réaffirmé que « financer le secteur énergétique africain n’est pas une option, c’est une nécessité. » Il a appelé à un effort collectif des gouvernements, du secteur privé, des partenaires au développement et des institutions régionales pour transformer le secteur énergétique et libérer ses bénéfices économiques et sociaux pour l’Afrique.