Malgré leur statut de pays à revenu élevé, les Seychelles doivent améliorer leur productivité et soutenir le dynamisme de leur économie pour favoriser une croissance et un meilleur partage de la prospérité. Le pays est exposé à des vulnérabilités grandissantes liées à l’insuffisante diversification de l’économie, son insularité, sa petite taille, l'éloignement vis-à-vis du continent, la menace de chocs climatiques et l'exposition aux crises externes, notamment les fluctuations du tourisme et du prix des importations (denrées alimentaires, carburant). Si le pays affiche le PIB par habitant le plus élevé de la région, il doit remédier aux pénuries de main-d'œuvre et renforcer la protection sociale pour améliorer le développement du capital humain. Le chômage est faible (3,2 %) et l'extrême pauvreté presque éradiquée, mais certaines fragilités subsistent. La toxicomanie, les grossesses des adolescentes, la dégradation du système scolaire, le chômage élevé des jeunes et le nombre important de femmes parentes isolés menacent le développement du capital humain et la viabilité économique à long terme.
Les catastrophes fréquemment déclenchées par les moussons, les inondations et les glissements de terrain exigent une stratégie d’adaptation au risque climatique, avec les financements nécessaires. À court terme, il faut maintenir la viabilité de la dette et réformer le système de protection sociale pour venir en aide aux plus vulnérables. À moyen terme, l'accent doit être mis sur l'accroissement des recettes, l'augmentation des dépenses d'investissement pour l'adaptation au changement climatique, et la création d'une marge de manœuvre budgétaire via une gestion prudente des dépenses et une plus grande mobilisation des recettes. Le développement durable des Seychelles passera aussi par la mise en œuvre de réformes structurelles de la gestion des finances publiques et de la gouvernance, ainsi qu’un effort de numérisation et d’assainissement des entreprises publiques.
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