L’économie a ralenti à 6,3 % en 2024 (3,2 % par habitant), en raison de la baisse de la production extractive et de la consommation publique. Cette baisse a été partiellement contrebalancée par de solides investissements dans l’infrastructure de la RGT et de solides exportations. L’inflation a baissé à 2,5 % en 2024, contre 5,0 % en 2023, soutenue par la baisse des prix des denrées alimentaires et des carburants et une politique monétaire prudente.

Le déficit budgétaire s’est réduit à 1,2 % du PIB, sous l’effet de l’amélioration des recettes provenant de la numérisation de l’administration fiscale et de nouveaux prélèvements, ainsi que de la modération des dépenses courantes. La dette publique a diminué à 47,0 % du PIB, soutenue par la prudence budgétaire, la stabilité des taux de change, la baisse de la dette extérieure nominale et l’accélération de la croissance du PIB nominal. Le pays reste exposé à un risque modéré de surendettement, avec une marge de manœuvre pour renforcer les cadres de gestion de la dette.

À l’avenir, la croissance devrait ralentir à 5,3 % en 2025, avant de rebondir à une moyenne de 5,6 % sur 2026-27 à mesure que la production de gaz augmente. L’inflation devrait augmenter progressivement, et le taux de pauvreté pourrait augmenter légèrement en raison de la hausse de l’inflation, de la croissance démographique et du ralentissement de l’expansion agricole, ce qui souligne la nécessité d’interventions ciblées.

Le programme de réformes de la Mauritanie, qui comprend la modernisation budgétaire, la fiscalité adaptée au climat et la protection sociale adaptative, fournit une base pour relever les défis structurels. Il sera essentiel de poursuivre les efforts visant à diversifier l’économie, à approfondir les marchés de capitaux nationaux et à améliorer la gestion des finances publiques pour renforcer la résilience et faire en sorte que la croissance se traduise par des gains de bien-être plus larges.

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The World Bank in Mauritania