L’économie du Mali reste peu diversifiée par rapport à l’agriculture pluviale et à d’autres produits de base, ce qui la rend exposée aux chocs climatiques et de prix.

La croissance du PIB devrait atteindre 4,9 % en 2025 (1,9 % par habitant), soutenue par le démarrage de la production de lithium, des services et de l’agriculture. La reprise industrielle, principalement tirée par l’extraction minière et l’égrenage du coton, compense la baisse de 4 % des volumes d’exportation d’or due aux fermetures temporaires de mines liées à des différends fiscaux.

La croissance du PIB réel devrait s’établir en moyenne à 5 % sur 2026-2027, soutenue par la production de lithium, l’agriculture et les télécommunications. Le déficit du compte courant devrait se creuser à 6,5 % du PIB en 2025.

L’inflation devrait dépasser le plafond de 3 % du PIB de l’UEMOA en 2025, en raison des pertes de récoltes liées aux conflits, des perturbations de la distribution alimentaire et des chocs climatiques. Les prévisions de pauvreté pour 2025 sont essentiellement stables, en baisse de seulement 0,3 point de pourcentage à 36,4 % par rapport à 2024.

Le déficit budgétaire devrait se creuser pour atteindre 3,3 % du PIB en 2025, en raison de revenus miniers plus faibles que prévu. Si les mesures fiscales et douanières ont soutenu la mobilisation des recettes, les pressions sur les dépenses se sont accrues en raison du recrutement public et des dépenses liées aux inondations. Avec une dette publique estimée à 52,9 % du PIB en 2025, le risque de surendettement reste modéré.

Les priorités à court terme comprennent le renforcement des efforts d’assainissement budgétaire grâce à la numérisation, la garantie d’une évolution durable de la masse salariale publique et l’augmentation du niveau et de l’efficacité des dépenses prioritaires. L’amélioration de la qualité de la réglementation et la résolution de la crise énergétique soutiendraient le secteur privé et renforceraient ses investissements dans le développement de la main-d’œuvre.