Depuis 2019, le niveau de violence et d’insécurité reste élevé, notamment dans des villes de la région métropolitaine de Port au Prince, de l’Artibonite et du Centre, avec des conséquences dévastatrices pour la population, dont le déplacement de 1 300 000 personnes au 30 juin 2025. Selon le Service des droits de l’homme (HRS) du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), entre le 1er janvier et le 30 juin 2025, plus de 3 100 personnes ont été tuées et plus de 1 100 blessées dans le contexte de violences perpétrées par des gangs, des groupes d’autodéfense, des membres non organisés de la population, ainsi que lors d’opérations des forces de sécurité.
Haïti est également l’un des pays les plus vulnérables aux aléas naturels, principalement les ouragans, les inondations et les séismes. Plus de 96 % de la population est exposée à ces types de chocs et, alors que les crises persistent, 5,4 millions d’Haïtiens peinent chaque jour à se nourrir.
Haïti compte au total 93,212 cas suspects de choléra au 09 aout 2025. La mortalité infantile et maternelle reste élevée, et la couverture des mesures de prévention stagne ou diminue, en particulier pour les ménages les plus pauvres.
Selon l’Indice du capital humain 2020, un enfant né aujourd’hui en Haïti ne sera que 45 % aussi productif qu’il pourrait l’être s’il avait eu pleinement accès à une éducation et à des soins de santé de qualité. Plus d’un cinquième des enfants risquent des limitations cognitives et physiques, et seulement 78 % des jeunes de 15 ans survivront jusqu’à 60 ans.