L'inflation a ralenti à 2,5 % entre janvier et avril 2025, contre 5,1 % en 2024, sous l'effet du ralentissement de l'inflation dans les transports et les denrées alimentaires. L'augmentation du PIB réel par habitant, associée à la baisse de l'inflation alimentaire, devrait réduire le taux de pauvreté (<4,20 dollars par jour, PPA de 2021) à 23,5 % en 2025 (contre 28,4 % en 2024).
Malgré une hausse significative des recettes, le déficit budgétaire ne devrait que légèrement se réduire à 4,6 % du PIB en 2025 (contre 4,8 % en 2024), sous l'effet de l'augmentation des dépenses d'investissement et de la consommation publique, qui portera légèrement la dette à environ 44,2 % du PIB en 2025.
La croissance devrait s'accélérer pour atteindre 10,4 % en moyenne en 2026-2027, tirée par l'exploitation minière, qui devrait progresser de 24,5 % en moyenne par an avec le démarrage des exportations de minerai de fer en 2026. La croissance hors mines devrait légèrement augmenter, passant de 5,6 % en 2025 à une moyenne de 5,8 % en 2026-2027, soutenue par la consommation et l'investissement public.
L'inflation devrait rester modérée, à 3 % en 2026-2027. Le déficit budgétaire devrait rester quasiment inchangé, s'établissant en moyenne à 4,5 % du PIB en 2026-2027, tandis que le ratio dette/PIB s'établit en moyenne à 44,3 %.
Les risques à la baisse incluent l'incertitude quant au calendrier de la transition politique, qui pourrait déclencher l'instabilité sociale et retarder les réformes ; la détérioration de la liquidité du secteur financier qui pourrait freiner la croissance dans le secteur non minier ; des conditions météorologiques défavorables perturbant les infrastructures et la production ; et les chocs négatifs liés au commerce mondial, à la demande et aux prix des produits de base. En revanche, une mise en œuvre plus rapide des réformes pourrait accélérer la croissance.