Après avoir légèrement fléchi à 5,4 % en 2024 (2,9 % par habitant), la croissance devrait s'accélérer à 7,5 % en 2025, sous l'effet d'améliorations sectorielles généralisées. L'exploitation minière reste robuste : les volumes d'exportation de bauxite ont bondi de 31 % en glissement annuel au premier semestre 2025 avec le démarrage de la production de nouvelles entreprises. La croissance dans le secteur non minier s'est également accélérée, soutenue par l'augmentation des investissements publics et les retombées de la réévaluation 2025 de l'indice des salaires des fonctionnaires.

L'inflation a ralenti à 2,5 % entre janvier et avril 2025, contre 5,1 % en 2024, sous l'effet du ralentissement de l'inflation dans les transports et les denrées alimentaires. L'augmentation du PIB réel par habitant, associée à la baisse de l'inflation alimentaire, devrait réduire le taux de pauvreté (<4,20 dollars par jour, PPA de 2021) à 23,5 % en 2025 (contre 28,4 % en 2024).

Malgré une hausse significative des recettes, le déficit budgétaire ne devrait que légèrement se réduire à 4,6 % du PIB en 2025 (contre 4,8 % en 2024), sous l'effet de l'augmentation des dépenses d'investissement et de la consommation publique, qui portera légèrement la dette à environ 44,2 % du PIB en 2025.

La croissance devrait s'accélérer pour atteindre 10,4 % en moyenne en 2026-2027, tirée par l'exploitation minière, qui devrait progresser de 24,5 % en moyenne par an avec le démarrage des exportations de minerai de fer en 2026. La croissance hors mines devrait légèrement augmenter, passant de 5,6 % en 2025 à une moyenne de 5,8 % en 2026-2027, soutenue par la consommation et l'investissement public.

L'inflation devrait rester modérée, à 3 % en 2026-2027. Le déficit budgétaire devrait rester quasiment inchangé, s'établissant en moyenne à 4,5 % du PIB en 2026-2027, tandis que le ratio dette/PIB s'établit en moyenne à 44,3 %.

Les risques à la baisse incluent l'incertitude quant au calendrier de la transition politique, qui pourrait déclencher l'instabilité sociale et retarder les réformes ; la détérioration de la liquidité du secteur financier qui pourrait freiner la croissance dans le secteur non minier ; des conditions météorologiques défavorables perturbant les infrastructures et la production ; et les chocs négatifs liés au commerce mondial, à la demande et aux prix des produits de base. En revanche, une mise en œuvre plus rapide des réformes pourrait accélérer la croissance.

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