La RDC affiche l’un des taux de retard de croissance les plus élevés d’Afrique subsaharienne (42 % des enfants de moins de cinq ans), et la malnutrition est à l’origine de près de la moitié des décès chez ces enfants. Contrairement à d’autres pays du continent, la situation ne s’est pas améliorée au cours des vingt dernières années, et le nombre d’enfants souffrant de retard de croissance a augmenté de 1,5 million en raison d’un taux de fécondité très élevé.
Malgré certains progrès, le secteur de l’éducation reste confronté à des défis majeurs en matière d’accès, d’équité et de qualité, surtout pour les filles et les enfants issus de familles pauvres ou marginalisées. Si les écarts entre les genres à l’école maternelle et au primaire se sont réduits, les filles restent moins nombreuses à fréquenter et à terminer le secondaire. L’expansion rapide du secteur éducatif s’est déroulée dans un contexte d’inefficacités internes et de faibles acquis scolaires, amplifiant une crise de l’apprentissage du primaire au secondaire. Associée à une main-d’œuvre jeune mais peu qualifiée, cette situation menace la productivité future de l’économie congolaise.