La RDC figure parmi les cinq pays les plus pauvres du monde, avec environ 73,5 % de la population vivant avec moins de 2,15 $ US par jour en 2024. Près d’une personne sur six en situation d’extrême pauvreté en Afrique subsaharienne vit en RDC. Au classement de l’Indice du capital humain 2020, la RDC se situe au 164e rang sur 174 pays, avec un score de 0,37, soit en dessous de la moyenne régionale. Cela signifie qu’un enfant congolais né aujourd’hui ne pourra réaliser que 37 % de son potentiel, faute d’un accès généralisé à une éducation de qualité et à des soins de santé adéquats. Les principaux facteurs qui expliquent ce résultat sont la faible survie des enfants de moins de cinq ans, la forte prévalence du retard de croissance et la piètre qualité de l’éducation.

La RDC affiche l’un des taux de retard de croissance les plus élevés d’Afrique subsaharienne (42 % des enfants de moins de cinq ans), et la malnutrition est à l’origine de près de la moitié des décès chez ces enfants. Contrairement à d’autres pays du continent, la situation ne s’est pas améliorée au cours des vingt dernières années, et le nombre d’enfants souffrant de retard de croissance a augmenté de 1,5 million en raison d’un taux de fécondité très élevé.

Malgré certains progrès, le secteur de l’éducation reste confronté à des défis majeurs en matière d’accès, d’équité et de qualité, surtout pour les filles et les enfants issus de familles pauvres ou marginalisées. Si les écarts entre les genres à l’école maternelle et au primaire se sont réduits, les filles restent moins nombreuses à fréquenter et à terminer le secondaire. L’expansion rapide du secteur éducatif s’est déroulée dans un contexte d’inefficacités internes et de faibles acquis scolaires, amplifiant une crise de l’apprentissage du primaire au secondaire. Associée à une main-d’œuvre jeune mais peu qualifiée, cette situation menace la productivité future de l’économie congolaise.

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