L'économie congolaise a connu une croissance modeste en 2024 (2,6 %) et devrait progresser de 2,9 % en 2025. Le taux de réduction de la pauvreté est pratiquement inchangé depuis 2021 et projeté à environ 52 % en 2025. La croissance du secteur primaire est à 3,9 %, contre 4,2 % en 2024, en raison d'un net ralentissement dans la foresterie à la suite de l'interdiction d'exportation de grumes. L'industrie s'est contractée début 2025 dans un contexte de pénuries généralisées d'électricité et de carburant. Les résultats du secteur pétrolier ont été mitigés : la hausse de la production des principaux producteurs a été en partie compensée par des performances moins bonnes.

L'inflation devrait s'établir à 4 % en 2025, au-dessus de la référence régionale de 3 %, sous l'effet des perturbations liées à l'énergie et aux carburants, de la hausse des droits d'accise sur l'alcool et le tabac et de la hausse des prix alimentaires qui pèsent sur un pouvoir d'achat déjà fragile des ménages.

Les finances publiques se sont légèrement améliorées. L'excédent budgétaire global devrait s'établir à 3 % du PIB en 2025. Les recettes diminueront en raison de la baisse des prix du pétrole, tandis que les recettes non pétrolières devraient augmenter grâce aux recettes des taxes sur les biens et services et des impôts directs. Les dépenses devraient diminuer en raison de la baisse des intérêts intérieurs, des dépenses d'investissement et des transferts courants.

Les pressions sur la dette se sont allégées à la marge. La dette publique totale devrait représenter 89,2 % du PIB en 2025. Le déficit du compte courant devrait s'établir à 5,2 % du PIB, en raison de la baisse des prix du pétrole. Les risques de dégradation restent prépondérants, notamment les pressions sur les liquidités, la volatilité des prix du pétrole, le resserrement des financements, le retard des investissements dans le pétrole, la lenteur de la mise en œuvre des réformes et les pénuries persistantes d'électricité et de carburant.

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