L'économie burundaise est dominee par le secteur des services (51% du PIB), suivie par l'agriculture (31,6 %) et l'industrie (17,4%).

L’économie du Burundi a progressé de 3,9% en 2024 (2,7% en 2023), stimulée par une augmentation des dépenses publiques (6,2%), partiellement financée par des avances inflationnistes de la Banque Centrale (BRB). La croissance a été soutenue par un rebond des services (5,5%) et de l’agriculture (3,7%), tandis que la production industrielle est restée faible en raison de pénuries de carburant et de devises étrangères.

L’inflation a atteint en moyenne 20,2% en 2024 (27,1% 2023), mais le processus de désinflation s’est interrompu à mi-parcours, alors que la monétisation du déficit s’est intensifiée. Sur le plan externe, le déficit du compte courant s’est réduit à 11,3% du PIB, mais les réserves sont restées faibles, à 1,6 mois d’importations en décembre 2023, tandis que la prime du taux de change parallèle s’est élargie à 152%.

Le déficit budgétaire a diminué à 6,5% du PIB en 2024 (9,3% en 2023), soutenu par des recettes plus élevées. Le financement a largement reposé sur l’emprunt intérieur, y compris le financement de la BRB et alimentant les pressions inflationnistes. La dette publique a augmenté pour atteindre 69,1% du PIB.

La croissance est prévue à 4,6% en 2025, soutenue par les exportations de café et d’or, et une nouvelle centrale hydroélectrique. À moyen terme, la croissance devrait s’établir en moyenne à 5%, portée par une meilleure distribution de l’électricité et une reprise soutenue des exportations. L’inflation devrait en 2025, atteignant 39,1%, avant de diminuer progressivement. La réduction de la pauvreté restera limitée, la croissance de la consommation par habitant devant s’établir en moyenne à seulement 0,8% entre 2025 et 2027. La consolidation budgétaire et les gains à l’exportation devraient permettre de ramener le déficit à 4,5% du PIB et la dette à 62,6% d’ici 2027, tandis que le DCC devrait passer sous la barre des 10%.

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