Au premier trimestre 2025, la croissance du PIB réel s’est établie à 3,8% en glissement annuel. Pour l’ensemble de l’année, elle devrait atteindre 4,7% (soit 2,3% par habitant). Le secteur des services demeure le principal moteur de la croissance, contribuant à hauteur de 2,5 points de pourcentage (pp), en raison de la bonne performance des services d’administration publique.

La contribution du secteur agricole devrait nettement diminuer, passant de 1,9 pp en 2024 à 0,6 pp en 2025. Cette baisse s’explique par une pluviométrie moins favorable que celle de l’année précédente et une baisse de la production cotonnière suite à la fermeture de SOCOMA, la deuxième société cotonnière du pays.

Le secteur secondaire, après une contribution négative en 2024, devrait rebondir en 2025 et contribuer à hauteur de 1,1 pp à la croissance. Cette reprise repose sur la hausse attendue de la production aurifère, favorisée par la réouverture de mines fermées et par la formalisation progressive de l’exploitation artisanale et semi-mécanisée de l’or.

L’inflation devrait s’établir à 2,7% en 2025, contre 4,2% en 2024. Cette baisse de l’inflation, combinée à la campagne agricole favorable, devrait contribuer à une baisse du taux d’extrême pauvreté, de 37,5% en 2024 à 34,2% en 2025.

Le déficit budgétaire devrait se resserrer pour atteindre 4,7% du PIB, grâce à une stabilisation des recettes et à la réduction des dépenses de personnel.

Perspectives à moyen terme

Dans l’hypothèse d’une amélioration continue de la sécurité, de conditions climatiques favorables ainsi que d’un environnement politique stable, la croissance économique devrait se renforcer, atteignant 5,1% en 2027.

Le gouvernement reste engagé dans une politique de consolidation budgétaire. La dette publique, en pourcentage du PIB, devrait diminuer progressivement jusqu’en 2027. D’ici 2027, le nombre total de personnes vivant dans l’extrême pauvreté devrait s’établir à 7,9 millions, contre 9,3 millions en 2021.

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