En 2024, la croissance est restée robuste à 7,5 %, et restée stable au premier semestre 2025 atteignant également 7,5 %, tirée par de solides performances dans les transports, le commerce, la construction, l’agriculture et l’industrie manufacturière. Les services ont été le principal moteur de croissance en 2024 et début 2025, portés par le commerce et le transport.

Les activités portuaires ont retrouvé leur niveau d’avant la fermeture de la frontière Niger-Benin, stimulées par la demande nigériane et de nouvelles routes commerciales. L’industrie et le secteur primaire ont aussi contribué, grâce à la construction, la Zone industrielle de Glo-Djigbé, la production de coton et la diversification agricole. L’inflation globale a chuté à 1,2 % en 2024, grâce à la baisse des prix de l’énergie et des transports, tandis que l’inflation alimentaire a doublé à 0,8 %.

L’assainissement budgétaire du Bénin a réduit le déficit et la dette publique, atteignant l’objectif UEMOA de 3 % du PIB en 2024 grâce à la hausse des recettes fiscales et à la baisse des dépenses d’investissement. Cette dynamique s’est poursuivie au premier semestre 2025, avec une dette publique diminuant à 51,6 % du PIB à fin juin 2025. Les progrès enregistrés reflètent la modernisation fiscale, l’élargissement de l’assiette et la maîtrise des dépenses. Le Bénin a un risque de surendettement modéré.

Grâce à ses engagements solides en termes de stabilité macro-économique depuis 2016, l’État a pu compter sur des marges de manœuvre fiscales pour soutenir les activités économiques pendant la pandémie. La poursuite de la reprise économique dépendra de sa capacité à résorber les fragilités liées à son modèle de croissance. En effet, l’économie est dépendante des exportations de produits agricoles non transformés (coton, noix de cajou) et de la réexportation de biens et produits de base importés (voitures d'occasion, riz, etc.) vers le Nigéria. Près de 85 % de la main-d'œuvre travaille dans l'économie informelle.

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