Dans un contexte où la croissance de la productivité et la diversification demeurent limitées, plusieurs réformes ont été engagées pour stimuler l’investissement et renforcer le rôle du secteur privé. La loi sur l’investissement de 2022, la loi bancaire et monétaire de 2023, la loi foncière économique de 2023 ainsi que les efforts visant à dynamiser la bourse témoignent de la volonté du gouvernement de promouvoir un modèle de croissance et de création d’emplois plus diversifié et porté par le secteur privé, tout en préservant le rôle social de l’État.
La croissance est restée soutenue depuis la pandémie, malgré le ralentissement de la production d’hydrocarbures, portée par la vigueur de l’investissement, la consommation des ménages et la hausse des dépenses publiques consacrées aux salaires et aux prestations sociales. L’inflation a fortement augmenté entre 2021 et 2023, avant de commencer à se modérer fin 2024. La baisse des prix des hydrocarbures et les réductions successives des quotas de l’OPEP, conjuguées à la hausse des importations liées à l’investissement et à l’augmentation des dépenses publiques, ont cependant mis sous pression les équilibres budgétaires et extérieurs.
La réussite de la transformation économique de l’Algérie dépendra de sa capacité à favoriser une croissance rapide et tirée par le secteur privé, propice à une création d’emplois durable et inclusive. La diversification de l’économie — en s’éloignant progressivement d’un modèle dépendant des hydrocarbures, des exportations et des recettes fiscales qui y sont liées — ainsi qu’un rééquilibrage progressif des finances publiques seront déterminants pour assurer un développement à long terme.