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publication 16 avril 2018

Rapport de suivi de la situation économique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (avril 2018) : la transformation économique

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En 2018, plusieurs facteurs devraient contribuer à un rebond de la croissance économique dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) : une conjoncture mondiale favorable, la remontée des cours du pétrole, les politiques de stabilisation et les réformes, ainsi que les processus de relèvement et de reconstruction dans une perspective post-conflit. Les prévisions tablent ainsi sur une croissance régionale de 3,1 % en 2018, après la forte baisse enregistrée entre 2016 (4,3 %) et 2017 (2 %). Cette reprise est générale, et concernera la quasi-totalité des pays de la région. Les bonnes performances économiques des pays membres du Conseil de coopération du Golfe devraient se traduire chez les pays exportateurs de pétrole par un taux de croissance de 3 %, soit le double de 2017. La croissance globale des pays importateurs de pétrole devrait quant à elle bénéficier du net rebond enregistré par l’Égypte. Les politiques de stabilisation, les réformes et une expansion des recettes provenant de l’étranger vont probablement réduire les déséquilibres budgétaires et extérieurs en 2018 et au-delà. À court terme, les perspectives restent positives pour la région. La croissance devrait se maintenir au cours des deux prochaines années, et s’établir à 3,3 % et 3,2 % en 2019 et 2020 respectivement. Néanmoins, les tensions géopolitiques, les problèmes liés aux déplacements forcés de populations, et notamment aux réfugiés, et l’alourdissement de la dette pourraient assombrir ces perspectives favorables.

Ces dernières années, les politiques de stabilisation ont certes contribué au processus d’ajustement économique, mais il faut que les réformes entrent dans une nouvelle phase et qu’elles aient une action transformatrice pour que la région puisse déployer tout son potentiel. La trajectoire de croissance actuelle est en effet largement en-deçà de ce potentiel, et insuffisante pour absorber les centaines de millions de jeunes qui entreront sur le marché du travail dans les décennies à venir. Le rapport examine en particulier le rôle que les partenariats public-privé peuvent jouer non seulement pour apporter de nouvelles sources de financement, mais également faire en sorte que l’État cesse d’être le principal employeur pour au contraire encourager l’activité du secteur privé.

Des études montrent que l’écart entre les pays de la région MENA et les économies à forte croissance tient à l’efficacité des services. Or, les changements technologiques rapides offrent des opportunités nouvelles pour dynamiser la croissance tirée par le secteur privé grâce au développement des emplois à haute technicité dans le secteur des services. Pour chaque emploi de ce type créé dans cette branche, environ 4,3 emplois sont générés dans toutes les catégories professionnelles et tranches de revenus. La région compte un vivier de diplômés de l’université toujours plus nombreux, et affiche un taux élevé de pénétration des réseaux sociaux et des smartphones. La combinaison de ces ressources pourrait permettre l’émergence d’un secteur du numérique susceptible de procurer enfin des emplois à de nombreux jeunes au cours de la prochaine décennie. Plusieurs pays de la région ont élaboré des stratégies destinées à transformer leur économie et mettre à profit les technologies disruptives, mais il reste encore beaucoup à faire pour se saisir de ce potentiel.

Le rapport montre en outre comment des facteurs externes bouleversent fortement plusieurs marchés, et notamment celui de l’énergie, exposant les pays de la région MENA à de nouveaux risques, dont en particulier la possible dévalorisation de leurs actifs.En 2018, plusieurs facteurs devraient contribuer à un rebond de la croissance économique dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) : une conjoncture mondiale favorable, la remontée des cours du pétrole, les politiques de stabilisation et les réformes, ainsi que les processus de relèvement et de reconstruction dans une perspective post-conflit. Les prévisions tablent ainsi sur une croissance régionale de 3,1 % en 2018, après la forte baisse enregistrée entre 2016 (4,3 %) et 2017 (2 %). Cette reprise est générale, et concernera la quasi-totalité des pays de la région. Les bonnes performances économiques des pays membres du Conseil de coopération du Golfe devraient se traduire chez les pays exportateurs de pétrole par un taux de croissance de 3 %, soit le double de 2017. La croissance globale des pays importateurs de pétrole devrait quant à elle bénéficier du net rebond enregistré par l’Égypte. Les politiques de stabilisation, les réformes et une expansion des recettes provenant de l’étranger vont probablement réduire les déséquilibres budgétaires et extérieurs en 2018 et au-delà. À court terme, les perspectives restent positives pour la région. La croissance devrait se maintenir au cours des deux prochaines années, et s’établir à 3,3 % et 3,2 % en 2019 et 2020 respectivement. Néanmoins, les tensions géopolitiques, les problèmes liés aux déplacements forcés de populations, et notamment aux réfugiés, et l’alourdissement de la dette pourraient assombrir ces perspectives favorables.

Ces dernières années, les politiques de stabilisation ont certes contribué au processus d’ajustement économique, mais il faut que les réformes entrent dans une nouvelle phase et qu’elles aient une action transformatrice pour que la région puisse déployer tout son potentiel. La trajectoire de croissance actuelle est en effet largement en-deçà de ce potentiel, et insuffisante pour absorber les centaines de millions de jeunes qui entreront sur le marché du travail dans les décennies à venir. Le rapport examine en particulier le rôle que les partenariats public-privé peuvent jouer non seulement pour apporter de nouvelles sources de financement, mais également faire en sorte que l’État cesse d’être le principal employeur pour au contraire encourager l’activité du secteur privé.

Des études montrent que l’écart entre les pays de la région MENA et les économies à forte croissance tient à l’efficacité des services. Or, les changements technologiques rapides offrent des opportunités nouvelles pour dynamiser la croissance tirée par le secteur privé grâce au développement des emplois à haute technicité dans le secteur des services. Pour chaque emploi de ce type créé dans cette branche, environ 4,3 emplois sont générés dans toutes les catégories professionnelles et tranches de revenus. La région compte un vivier de diplômés de l’université toujours plus nombreux, et affiche un taux élevé de pénétration des réseaux sociaux et des smartphones. La combinaison de ces ressources pourrait permettre l’émergence d’un secteur du numérique susceptible de procurer enfin des emplois à de nombreux jeunes au cours de la prochaine décennie. Plusieurs pays de la région ont élaboré des stratégies destinées à transformer leur économie et mettre à profit les technologies disruptives, mais il reste encore beaucoup à faire pour se saisir de ce potentiel.

Le rapport montre en outre comment des facteurs externes bouleversent fortement plusieurs marchés, et notamment celui de l’énergie, exposant les pays de la région MENA à de nouveaux risques, dont en particulier la possible dévalorisation de leurs actifs.

 

Prévisions économiques pour:

Algérie | Djibouti | Egypte | Iraq | Iran | Jordanie | Liban | Libye | Maroc | Palestine | Tunisie | Yémen

Conseil de coopération du Golfe : Bahrain | Koweït | Oman | Qatar | Arabie Saoudite | Émirats arabes unis