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DISCOURS ET TRANSCRIPTIONS 15 avril 2021

Allocution du Président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, à l’occasion du lancement de l’offre d’investissement pour la garantie de marché du mécanisme COVAX lors de la rencontre baptisée « Un monde protégé »

Monsieur le secrétaire Blinken,
Monsieur le Secrétaire général adjoint de l’ONU Mohammed,
M. Barroso,
M. Berkley
Excellences,

Je suis heureux de participer à la cérémonie de ce jour. En tant que partenaire fondateur de l’Alliance Gavi, le Groupe de la Banque mondiale est, au niveau des pays, un partenaire clé pour le renforcement de la vaccination systématique, et nous nous associons maintenant avec vous dans le cadre de la plus vaste initiative de vaccination de l’histoire afin de mettre fin à la pandémie de COVID-19. Notre objectif, depuis le début de la planification de la vaccination il y a près d’un an, a été de favoriser un système capable de fournir les milliards de vaccinations sûres nécessaires à court terme et de jeter les bases d’une prévention à plus long terme de la COVID.

Si l’on tient compte des approbations attendues de notre Conseil demain, la Banque mondiale aura engagé 2 milliards de dollars pour les vaccins anti-COVID dans 17 pays, le total des engagements devant atteindre au moins 4 milliards de dollars et 50 pays d’ici le milieu de l’année. Les pays peuvent utiliser ce financement pour effectuer des paiements auprès du mécanisme COVAX, notamment au titre de l’achat de doses supplémentaires de vaccins au-delà des 20 % fournis par le mécanisme, puisque les pays visent des niveaux de couverture plus élevés.

Nos financements sont mis à la disposition des pays, qui peuvent les dépenser rapidement après l’approbation du Conseil, qui intervient souvent en quelques jours ou semaines. Ils couvrent les achats et le déploiement de vaccins, l’activité importante qui consiste à acheminer le vaccin jusqu’à ce qu’il soit administré. Pour les pays les plus pauvres, une grande partie du financement est octroyée sous forme de don ou à des conditions hautement concessionnelles. La Banque mondiale s’emploie à augmenter davantage les financements mis à la disposition des pays afin d’affecter toutes les ressources disponibles à l’effort de vaccination.

Bien que COVAX ait reçu des engagements financiers, un encaissement accéléré est nécessaire pour l’aider à achever la passation des contrats nécessaire pour assurer ses niveaux de 20 % voire plus. Avec 4 milliards de dollars de fonds de la Banque mondiale à mettre en place d’ici le milieu de l’année, nous cherchons à réaliser des achats par l’entremise de COVAX, en particulier pour les pays les plus pauvres, dans la mesure où COVAX a accès aux fournitures.

Nous devons reconnaître que l’approvisionnement en vaccins peut être une contrainte encore plus lourde que les flux de trésorerie. De nombreux pays disposent désormais de fonds à affecter aux vaccins, alors que la livraison rapide fait défaut.

Je voudrais souligner ici l’importance pour les pays qui s’attendent à des fournitures vaccinales excédentaires de les redistribuer le plus rapidement possible. En raison des faibles capacités de livraison et d’administration des vaccins, il est impératif que des fournitures accrues commencent à affluer vers les pays en développement.

Il est également nécessaire que les fournisseurs, les pays et leurs partenaires de développement fassent la distinction entre les contrats, les options, les lettres d’intention, la convention de faire son possible et les protocoles d’accord.

Ces mesures de transparence sont nécessaires pour que les financements puissent être dirigés plus efficacement et que les pays puissent planifier la réception et le déploiement des vaccins. Elles sont également essentielles pour permettre aux investissements du secteur privé d’élargir l’offre à moyen et long terme. À IFC, nous disposons d’une plateforme mondiale pour la santé de 4 milliards de dollars destinée à soutenir les efforts visant à combler les lacunes en matière de matériels et de fournitures de santé essentiels, y compris les vaccins, mais l’utilisation efficace de ce financement dépend de l’existence de plus amples informations sur l’offre et la demande attendues.

Nous travaillons intensément au déploiement pour assurer l’administration rapide et sans risque des vaccins. La campagne de vaccination contre la COVID-19 ne ressemblera à aucune initiative de vaccination antérieure – le nombre de personnes, de doses, de localités et de ressources humaines participant à ce processus à lui seul mettra à l’épreuve les systèmes les plus résilients, et même les plans de déploiement de vaccins les mieux élaborés seront sérieusement éprouvés.

Notre collaboration avec Gavi sur COVAX et avec d’autres partenaires d’ACT-A a été solide tout au long de la crise et témoigne de nos complémentarités mutuelles. Le déploiement efficace des vaccins fait partie intégrante de l’effort de relèvement et peut également contribuer à la préparation future. Nous avons travaillé avec Gavi, le Fonds mondial, l’OMS et l’UNICEF pour aider les gouvernements à évaluer leur état de préparation. Les évaluations ont montré qu’il fallait faire beaucoup plus à moyen terme pour renforcer la résilience des systèmes de santé. Le financement de la Banque mondiale et des BMD jouera un rôle important pour combler ces lacunes.

Le Groupe de la Banque mondiale accorde une attention particulière aux pays les plus pauvres et s’engage à travailler avec tous ses partenaires à un accès rapide, juste et équitable aux vaccins. La transparence et la coopération internationale sont des éléments clés de la voie à suivre, et nous avons hâte de poursuivre ces initiatives cruciales de vaccination.

Je vous remercie de votre attention.

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