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DISCOURS ET TRANSCRIPTIONS 30 septembre 2020

Allocution du président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, lors d'un événement de haut niveau sur la réponse à COVID-19, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies

Monsieur le Secrétaire général des Nations Unies, Excellences, chers collègues, je suis très heureux d’être ici aujourd’hui pour parler des vaccins contre COVID-19. Le Groupe de la Banque mondiale est déterminé à agir pour aider les populations des pays en développement à avoir accès à des vaccins et des réseaux de distribution sûrs. On ne pourra parler d’un relèvement complet des économies, des familles et des moyens d’existence que lorsque toutes les personnes pourront travailler, avoir des activités sociales, voyager et mener leurs vies avec espoir et confiance. L’accès généralisé, rapide et à moindre coût aux vaccins contre COVID-19 sera le moteur d’une reprise économique résiliente, bénéfique à l’ensemble de la population.

La pandémie de COVID-19 est à l’origine de la plus grave récession économique de ces 90 dernières années. Selon nos estimations, elle pourrait plonger plus de 150 millions de personnes dans l’extrême pauvreté d’ici à 2021. Ses effets négatifs sur le capital humain seront profonds et pourraient durer des décennies. Plus d’un milliard d’enfants ont été déscolarisés et 80 millions d’autres ne reçoivent pas les vaccins infantiles de base du fait de la pandémie.

En mars, nous avons lancé un mécanisme de financement accéléré pour faire face à la situation d’urgence causée par COVID. Notre objectif était de fournir sans tarder des ressources pour une aide d’urgence dans le domaine de la santé. Aujourd’hui, nous accompagnons des programmes de riposte face à COVID dans 111 pays et la plupart des projets sont bien avancés, avec un taux de décaissement moyen supérieur à 40 %.

En concertation avec nos Administrateurs, nous avons réfléchi aux moyens de fournir des financements pour les vaccins contre COVID-19 par le biais du même mécanisme accéléré. Je suis heureux d’annoncer que j’ai proposé à nos Administrateurs de mettre à la disposition des pays un financement accéléré d’un montant pouvant atteindre 12 milliards de dollars en vue de l’achat et de la distribution des vaccins contre COVID-19, une fois que ceux-ci auront été validés par plusieurs organismes de réglementation rigoureux et hautement respectés.

Ce financement additionnel sera destiné aux pays en développement à faible revenu et à revenu intermédiaire qui n’ont pas un accès suffisant aux vaccins, ce qui les aidera à freiner l’évolution de la pandémie pour le bien de leurs populations. Le financement des vaccins s’ajoute à celui du secteur de la santé par le mécanisme de lutte contre COVID que nous avons annoncé en mars ; c’est un volet important de l’engagement du Groupe de la Banque mondiale de débourser 160 milliards de dollars à titre de dons et de soutien financier sur une période de 15 mois pour aider les pays en développement à répondre aux conséquences de COVID-19 sur le plan sanitaire, social et économique.

J’ai eu des échanges fructueux avec nos Administrateurs sur ce dispositif et je suis encouragé par leurs réactions et leurs avis. La démarche s’appuie sur la vaste expérience de la Banque mondiale en matière de programmes de vaccination et de conformité, et elle sera pour les marchés l’indication que les pays en développement disposeront de plusieurs sources d’approvisionnement en vaccins sûrs et auront un pouvoir d’achat important. Il importe de noter que le dispositif peut être élargi et offre un cadre solide de cofinancement auquel j’encourage d’autres acteurs à participer. Je me félicite des financements pour les vaccins annoncés récemment, entre autres, par le Canada, le Royaume-Uni, l’Allemagne et de nombreux organismes publics et privés aux États-Unis.

La Société financière internationale (IFC), l’institution du Groupe de la Banque au service du secteur privé, accompagne les fabricants de vaccins qui acceptent de donner la priorité aux pays en développement ; IFC investit aussi dans les initiatives de production visant à combler les déficits potentiels, concernant notamment les flacons, les aiguilles et seringues et la capacité frigorifique.

Outre ces financements en faveur des programmes et du secteur privé dans les pays, nous collaborons aux initiatives lancées par les autres acteurs de la communauté internationale. Nous organisons de concert avec le Fonds mondial les travaux sur le renforcement des systèmes de santé. Nous accompagnons la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI) et l’Alliance GAVI dans la mise au point et la fourniture des vaccins, et nous travaillons avec le Dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre COVID-19 (Accélérateur-ACT) depuis sa mise sur pied.

Comme je l’ai dit plus haut, nous ne pourrons parler d’un relèvement complet des pays et des économies que lorsque leurs populations auront le sentiment de pouvoir travailler, avoir des activités sociales, voyager et mener leurs vies en toute confiance.

Le Groupe de la Banque mondiale participe pleinement à cet effort et nous nous réjouissons de collaborer avec vous sur des interventions rapides qui nous permettront d’inverser le cours de la pandémie.

Je vous remercie.

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