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DISCOURS ET TRANSCRIPTIONS 29 juin 2019

Allocution du Président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass Sommet des dirigeants du G20, Osaka, Japon

Je vous remercie, Monsieur le Premier Ministre Abe, de votre chaleureuse hospitalité.

C’est un immense plaisir d’être ici pendant la nouvelle ère, Reiwa, la « Belle harmonie ». Et c’est un immense plaisir de constater que la Banque mondiale et le Japon entretiennent l’harmonie depuis le début des années 1960, notamment lorsque la Banque mondiale a consenti un prêt pour aider à financer la construction du train à grande vitesse en prélude aux Jeux olympiques de Tokyo de 1964. Je prendrai ce train ce soir pour me rendre à Tokyo. Le train à grande vitesse et les nombreuses autres avancées réalisées par le Japon ont permis d’améliorer la connectivité et contribué à tirer la croissance rapide du Japon et à assurer sa sortie réussie du régime d’emprunt de la Banque mondiale en 1966, peu après les Jeux olympiques.

Je souhaiterais dire un mot optimiste à propos de la lutte contre les inégalités et la réalisation d’une croissance inclusive et durable dans le monde entier, mais je dois d’abord évoquer notre réalité actuelle.

Dans une grande partie du monde, les taux de croissance sont trop faibles et les investissements trop timides pour favoriser une augmentation des revenus médians. Pour de nombreux pays, la réduction de la pauvreté marque le pas, lorsqu’elle ne recule pas. Les objectifs de développement durable (ODD) risquent ne pas être atteints à l’horizon 2030.

De nombreux pays ont besoin d’un programme beaucoup plus ambitieux pour stimuler la croissance du secteur privé et créer ainsi des emplois plus nombreux et de meilleure qualité. Il faut, pour cela, réformer en profondeur le climat des affaires afin que le secteur privé puisse rivaliser avec l’État sur un pied d’égalité et réaliser des profits tout en innovant.

Je suis profondément optimiste à l’idée que des dirigeants compétents et éclairés et des politiques solides et bien inspirées concourent à l’amélioration du niveau de vie, mais les défis que j’ai évoqués sont immenses.

À la Banque mondiale, nous nous employons à aider les pays à appliquer des politiques judicieuses et à obtenir des résultats satisfaisants pour leur population, comme le Japon l’a fait avec la connectivité et le capital humain.

Nous entretenons des liens financiers étroits avec chacun d’entre vous autour de cette table et comptons vivement les renforcer. Je vous invite à soutenir une reconstitution forte des ressources d’IDA-19 et l’achèvement du processus d’augmentation du capital de la Société financière internationale (IFC), et vous remercie tous pour la déclaration en ambages à ce sujet dans le communiqué. Ces mesures permettront de mettre en œuvre des politiques rationnelles.

Pour les pays en développement, nous sommes en train de déterminer les réformes de l’environnement du secteur privé qui attireront les investissements et favoriseront l’amélioration du niveau et des conditions de vie.

Nous travaillons dans les États fragiles, tels que ceux du Sahel et de la Corne de l’Afrique, pour les aider à jeter des bases plus solides qui feront en sorte que les jeunes puissent choisir de vivre dans leur pays plutôt que de chercher à émigrer.

Pour gommer les écarts de niveau de vie entre les hommes et les femmes, il est indispensable de donner à ces dernières un meilleur accès aux opportunités économiques. C’est pourquoi l’initiative We-Fi est si importante, et nous sommes fiers de célébrer son deuxième anniversaire ici à Osaka.

Comme chacun d’entre vous le sait, pour s’attaquer aux inégalités et créer un monde durable qui profite à tous, il faut des emplois, de l’éducation, des soins de santé, une attention particulière accordée à l’environnement et des échanges commerciaux viables – échanges entre voisins et entre pays. Nous continuerons de travailler avec vous tous pour relever ces défis.

Je vous remercie monsieur le président.

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