Skip to Main Navigation
DISCOURS ET TRANSCRIPTIONS 19 avril 2018

Allocution de Jim Yong Kim : Conférence de presse d’ouverture des Réunions de printemps 2018

Bonjour ! Bienvenue aux Réunions de printemps.

Je voudrais commencer par faire un point rapide sur la situation économique. L’économie mondiale affiche une bonne dynamique. Nous nous attendons à ce que la croissance mondiale atteigne 3,1 % en 2018 – la meilleure performance depuis 2011 – à la faveur de la poursuite de la reprise des investissements, du secteur manufacturier et des échanges commerciaux, et de la stabilisation des cours mondiaux des matières premières qui profite aux pays en développement exportateurs.

Il ne reste plus qu’à faire en sorte que cette croissance forte se traduise en croissance inclusive, afin que tous les membres de la société profitent des fruits de l’intégration économique mondiale.

Cette période de croissance robuste représente une excellente occasion d’investir dans le capital humain et physique. La résorption des déficits d’infrastructures, l’amélioration des résultats en matière d’éducation et de santé, et l’accroissement du taux d’activité des femmes sont autant de mesures qui pourraient continuer à stimuler la croissance. Si les décideurs politiques du monde entier concentrent leur action sur ces initiatives cruciales, ils peuvent accroître la productivité de leur pays, stimuler la participation de la population active et progresser dans la réalisation des objectifs consistant à mettre fin à l’extrême pauvreté et à promouvoir une prospérité partagée.

J’aimerais aborder quelques points qui sont inscrits à l’ordre du jour de ces réunions.

Ce matin, nous avons procédé au lancement de la toute dernière édition de notre base de données sur l’inclusion financière, Global Findex, qui montre comment les personnes utilisent les services financiers. L’inclusion financière est un tremplin important pour sortir de la pauvreté, et nous constatons que, à l’échelle mondiale, elle est en progression. La technologie numérique favorise l’accès aux services financiers et leur utilisation, mais un large fossé demeure entre les sexes. J’espère que vous avez vu ces toutes dernières constatations.

Comme vous le savez, le Groupe de la Banque mondiale est déterminé à mettre fin à la pauvreté partout où elle existe au sein de nos pays clients. Nous cherchons toujours à mettre à contribution toutes les ressources disponibles pour relever les immenses défis auxquels nos clients sont confrontés, et je tiens à mentionner ici deux initiatives particulières destinées à soutenir cette démarche.

Tout d’abord, cette semaine nous avons introduit une nouvelle innovation financière majeure : l’IDA, le Fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres, a fait ses premiers pas sur les marchés financiers, rejoignant ainsi un groupe restreint d’émetteurs supranationaux de premier rang, avec une première obligation qui a permis de lever 1,5 milliard de dollars auprès d’investisseurs du monde entier.

L’entrée de l’IDA sur les marchés financiers mondiaux est historique – constituant le tout dernier changement transformateur apporté à la façon dont nous abordons le financement du développement. Grâce à son programme de financement, l’IDA sera en mesure d’augmenter considérablement les ressources financières destinées à aider les pays à atteindre les objectifs de développement à l’horizon 2030 et de rapporter plus à ses actionnaires.

L’IDA bénéficie du bilan des 70 années de présence de la Trésorerie de la Banque mondiale sur les marchés financiers mondiaux. Elle hérite ainsi de la réputation de la BIRD, émetteur innovant qui a su mettre les marchés à contribution pour un obtenir un impact sur le plan du développement.

Ensuite, comme vous vous en souviendrez, lors des Assemblées annuelles de l’automne dernier, nos actionnaires – représentés par le Comité du développement – ont demandé au Conseil et à la direction de la Banque d’étudier toutes les options possibles pour renforcer l’assise financière de la BIRD et d’IFC, et de les soumettre à l’examen des Gouverneurs. La direction du Groupe de la Banque a ouvert des discussions approfondies et détaillées avec les Administrateurs et les pays membres, et le Comité du développement se réunira le 21 avril pour examiner les propositions.

Nous pensons avoir bien démontré en quoi un renforcement du Groupe de la Banque mondiale peut permettre de répondre aux aspirations de nos actionnaires, de relever les défis mondiaux, de mobiliser des capitaux à grande échelle, et de rendre l’institution encore plus efficace sur le plan des coûts et des résultats.

Cela dit, c’est à nos pays membres que reviennent les décisions concernant l’assise financière, et nous attendons avec grand intérêt leurs délibérations ce samedi, sous la houlette de Sri Mulyani Indrawati, la ministre indonésienne des Finances, qui préside le Comité du développement.

Et enfin, nous nous réjouissons à la perspective des Assemblées annuelles de cet automne en Indonésie qui, nous l’espérons, seront couronnées de succès. À cette occasion, nous ferons une nouvelle avancée sur notre projet relatif au capital humain – une mesure rigoureuse et détaillée du capital humain dans chaque pays, qui aidera nos clients à investir plus, et de manière plus efficace, dans leurs populations.

Nous publierons un indice qui permettra de classer les pays selon la qualité de l’investissement qu’ils réalisent dans le capital humain de la prochaine génération. Des informations seront ainsi générées dont les chefs d’État et les ministres des Finances devront avoir connaissance pour investir dans le développement du capital humain, et cet indice fera qu’il sera fort difficile d’ignorer les chiffres qui auront été produits.

Je me ferai maintenant un plaisir de répondre à vos questions.

 

Api
Api