DISCOURS ET TRANSCRIPTIONS

Discours du Vice-président de la région MENA à l’occasion du lancement officiel du Chapitre MENA du Réseau Parlementaire

01 décembre 2016


Hafez Ghanem Lancement officiel du Chapitre MENA du Réseau Parlementaire Tunis, Tunisie

Tel que préparé pour l'allocution

Monsieur le Chef du gouvernement, Madame et Messieurs les Ministres, Honorables Député(e)s, Mesdames et Messieurs, 

Au nom de la Banque mondiale, j'ai un grand plaisir d'être parmi vous aujourd'hui pour le lancement officiel du Chapitre Moyen Orient et Afrique du Nord du Réseau Parlementaire sur la Banque mondiale et le Fonds Monétaire International.

Je voudrais tout d’abord remercier le Président du Réseau Mr. Jeremy Lefroy, et surtout la Vice-Présidente du Réseau Mme Olfa Soukri pour cet effort.

Pour nous à la Banque [mondiale], nous sommes convaincus que le travail que font les députés, que font les parlementaires, est essential pour réussir le développement économique, pour réussir la lutte contre la pauvreté, l’équité et la justice dans notre région.

Notre région passe par une période critique, comme nous le savons tous. Notre analyse à la Banque est que nous devons surtout mettre l’accent sur les jeunes, sur les espoirs des jeunes. Et la question que je voudrais poser aujourd’hui à tout le monde est : qu’est-ce que nous pouvons faire pour créer plus d’opportunités, pour créer de l’espoir pour nos jeunes aujourd’hui ?

La région MENA est la région la plus jeune au monde. Et en même temps, la région MENA est la région qui a le taux de chômage le plus élevé des jeunes dans le monde. C’est la région qui a le taux de chômage le plus élevé de jeunes diplômés. Tous ces jeunes, ils nous regardent. Ils vous regardent, les représentants du peuple, pour voir ce que nous pouvons faire pour améliorer leurs vies, pour améliorer leur futur.

A la Banque, nous pensons que le contrat social qui existait dans notre région pendant des décennies est brisé. C’était un contrat social basé sur un accord entre le gouvernement et le peuple. Le gouvernement apportait des subventions pour les produits essentiels, apportait l’éducation, et assurait du travail pour tout le monde. Quand j’ai fini l’université en Egypte dans les années 1970, j’étais assuré d’avoir un job si je le voulais dans le secteur public égyptien. Aujourd’hui, c’est impossible. Aujourd’hui, les états n’ont pas les moyens d’embaucher tous les jeunes qui sortent d’université. Les états n’ont pas les moyens de continuer à subventionner tous les produits.

Nous avons donc besoin de développer un nouveau contrat social qui est basé sur la croissance inclusive. Nous avons eu de la croissance dans notre région. La Tunisie avant la révolution avait un taux de croissance de 7% par an. L’Egypte avait un taux de croissance de 7% par an. Mais cette croissance n’était pas partagée. Beaucoup de gens, surtout les jeunes, n’ont pas senti cette croissance ; ils n’ont pas touché aux fruits de cette croissance. Le résultat est qu’ils ont perdu espoir. Avec la fin de l’ancien contrat social, ils ne voyaient pas comment ils pouvaient vivre au même niveau que leurs parents.

Aujourd’hui nous devons revoir tout ça, mettre en place un nouveau système économique qui assure de l’espoir et des opportunités pour nos jeunes, un système économique qui applique aussi un changement du système d’éducation et de la création de l’emploi.

L’expérience internationale montre que des institutions inclusives et transparentes sont les fondements d’une prospérité partagée et durable. Moi et mes collègues à la Banques espérons que la création du Chapitre Moyen Orient et Afrique du Nord (MENA) du Réseau Parlementaire sur la Banque Mondiale et le FMI marquera le début d’une nouvelle ère de collaboration, d’échange de connaissances et des bonnes pratiques autour des défis de développement communs. Ces échanges et ce dialogue nous aideront à relever ensemble les défis immédiats de développement dans la région.

Je vous remercie. 


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