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COMMUNIQUÉS DE PRESSE 18 juillet 2019

Moyen-Orient et Afrique du Nord : la demande de financements et de services intellectuels auprès de la Banque mondiale reste soutenue

L’exercice 2019 se clôture avec 5,47 milliards de dollars de nouveaux engagements en faveur de la région

WASHINGTON, 18 juillet 2019 – Au cours de son exercice budgétaire clos le 30 juin 2019, la Banque mondiale a répondu à la forte demande émanant du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) : l’ensemble des pays de la région ont bénéficié au total de 5,47 milliards de dollars de nouveaux engagements pour pouvoir investir dans leur capital humain, développer le secteur privé et amorcer le virage de la transformation numérique, tout en poursuivant leurs efforts dirigés vers la stabilité et une croissance inclusive. Parallèlement, la Banque mondiale a fourni un large éventail de produits d’analyse en appui aux objectifs de développement des pays de la région.

Affichant un niveau moindre mais toujours record pour la deuxième année consécutive — l’an dernier, les nouveaux engagements étaient ressortis à 6,3 milliards de dollars — ce soutien comprend 4,87 milliards de dollars de prêts de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), dont la mission consiste à assurer le développement dans les pays à revenu intermédiaire, et 596 millions de dollars de financements de l’Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres. S’ajoutent à cela 67 millions de dollars de nouveaux dons pour la Cisjordanie et Gaza. Les services intellectuels fournis par la Banque mondiale ont notamment consisté en un soutien aux pays à revenu élevé de la région, sous forme de services de conseil remboursables. Ce programme, qui a atteint un montant de 56 millions de dollars au cours du dernier exercice, a appuyé les initiatives de diversification des économies et de promotion du développement du secteur privé tout en soutenant l’Arabie saoudite, qui va assurer la prochaine présidence du G20.

« La région a certes retrouvé une certaine stabilité après le double choc économique et social provoqué par l’effondrement des cours des matières premières et la vague de contestation sociale, mais de nombreux pays n’ont toujours pas engagé les réformes structurelles profondes indispensables pour assurer une transformation productive porteuse de croissance durable et inclusive, rappelle Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Or, ces réformes sont plus vitales que jamais si les pays de la région veulent profiter de l’essor rapide de leur jeunesse, très instruite et maîtrisant parfaitement les nouvelles technologies. Nous travaillons avec les gouvernements pour libérer cet extraordinaire potentiel en canalisant notre soutien vers des initiatives visant à transformer les économies de la région et à les tourner vers les technologies numériques pour soutenir la croissance et créer des débouchés. »

En mars dernier, le Groupe de la Banque mondiale a lancé une stratégie renforcée pour la région MENA, qui défend une nouvelle vision positive de l’avenir et privilégie les investissements dans le capital humain, la maximisation des avantages liés aux technologies numériques et la mobilisation des ressources du secteur privé en appui au développement — sans perdre de vue les mesures pour remédier aux causes profondes de l’instabilité et répondre aux besoins immédiats. Avec l’Arabie saoudite, qui assurera la prochaine présidence du G20, l’Égypte à la tête de l’Union africaine et le Maroc appelé à accueillir à Marrakech les Assemblées annuelles de la Banque mondiale de 2021, tous les yeux se tourneront bientôt vers la région. Au cours du dernier exercice, la Banque mondiale s’est employée, aux côtés des pays de la région, à tirer le meilleur parti de cette dynamique, faire de ces nouvelles priorités une réalité et projeter la région dans la nouvelle phase de développement mondial avec, en ligne de mire (à temps pour les Assemblées de 2021) un nouvel ensemble d’objectifs concrets à réaliser.

Ces initiatives recouvrent plusieurs grands programmes de financement. En Jordanie, une enveloppe de 1,45 milliard de dollars aide le pays à améliorer son environnement des affaires et des investissements et à renforcer sa viabilité budgétaire. En Égypte, un programme doté de 1 milliard de dollars entend soutenir le train de réformes engagées et capitaliser sur les gains obtenus en termes de stabilité macroéconomique. Le programme a permis de lancer la nouvelle génération de réformes qui visent à créer des débouchés pour les Égyptiens et améliorer leurs niveaux de vie à travers la promotion du secteur privé et l’amélioration des performances du gouvernement. Au Maroc, un programme de 700 millions de dollars a soutenu les initiatives engagées par le gouvernement pour prendre le virage technologique et faire ainsi de l’économie un moteur de croissance inclusive et innovante.

La Banque mondiale a par ailleurs aidé plusieurs pays, de manière directe et indirecte, à affronter les retombées des conflits qui frappent la région. Elle a ainsi lancé une nouvelle stratégie de partenariat avec le Yémen, parallèlement à un engagement de 540 millions de dollars pour maintenir la délivrance des services et développer les opportunités économiques, ce qui porte son portefeuille de projets dans ce pays à plus de 1,7 milliard de dollars. Elle a également maintenu son aide aux réfugiés syriens et en Jordanie et au Liban et aux communautés d’accueil, à travers des projets appuyés par le Mécanisme mondial de financement concessionnel (GCFF), un instrument multidonateurs qui a permis, à ce jour, de lever plus de 2,5 milliards de dollars auprès des banques multilatérales de développement. Les services intellectuels de la Banque mondiale continuent de jouer un rôle important dans les dialogues sur les politiques publiques, comme en témoigne notamment la publication d’un rapport d’analyse économique et sociale novateur sur la mobilité des déplacés syriens.

La Banque mondiale a par ailleurs fourni un large éventail de produits d’analyse pour étayer les politiques fondées sur des éléments probants. Elle a également organisé plusieurs échanges régionaux destinés à promouvoir le partage des connaissances et la recherche de solutions coordonnées face aux défis de développement de la région. Un rapport consacré à la transformation des systèmes éducatifs trace une feuille de route pour que l’éducation contribue à plein à la croissance et réponde aux aspirations de la jeunesse. La Banque mondiale a par ailleurs organisé sa toute première conférence numérique au Machrek, au cours de laquelle la Jordanie et le Liban se sont engagés à universaliser l’accès à internet haut débit à l’horizon 2021. Le Laboratoire d’innovation sur le genre et l’égalité des sexes dans la région MENA lancé à cette occasion entend promouvoir des politiques innovantes pour permettre aux femmes, un maillon essentiel pour une croissance plus soutenue, durable et inclusive, de participer davantage aux marchés du travail.

« Dans la lignée des objectifs liés à l’augmentation historique du capital du Groupe de la Banque mondiale, annoncés l’an dernier, nos programmes s’attachent à renforcer notre soutien face aux aspirations des populations de la région MENA, en privilégiant les débouchés que les technologies numériques, l’entrepreneuriat, l’innovation mais aussi une meilleure coordination régionale peuvent créer, souligne Anna Bjerde, directrice de la stratégie et des opérations de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Grâce aux ressources de l’IDA, nous avons également repoussé les limites pour soutenir des opérations au Yémen visant à préserver le tissu social du pays, malgré le conflit, et à Djibouti, qui tente de transformer son économie tout en assumant le poids économique supplémentaire que représentent les réfugiés yéménites. »

Actuellement, le portefeuille de la Banque mondiale pour la région MENA totalise quelque 19 milliards de dollars en faveur de secteurs variés, de l’agriculture au transport, en passant par l’énergie, l’éducation, l’environnement, la santé, la protection sociale et le commerce.


Contacts

À Washington
William Stebbins
+1 (202) 458-7883
wstebbins@worldbank.org
Ashraf Al-Saeed
+1 (202) 473-1187
aalsaeed@worldbank.org
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