Washington, 27 juin 2017 – Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un nouveau Cadre de partenariat avec Madagascar pour soutenir les efforts du pays en faveur des personnes les plus démunies, d’une croissance plus inclusive, des investissements privés et du renforcement des institutions nationales et locales. Cette stratégie couvre la période 2017-2021.
Lors de la Conférence des bailleurs et des investisseurs en décembre 2016, le Groupe de la Banque mondiale avait annoncé un engagement de 1,3 milliard de dollars pour les trois prochaines années. Le Cadre de partenariat pays, élaboré en consultation avec le gouvernement et d'autres parties prenantes, définit les domaines prioritaires que ces fonds appuieront. Il vise avant tout à accroître la résilience des populations en renforçant le capital humain dès le plus jeune âge, en améliorant les moyens de subsistance, grâce à une agriculture et une pêche plus productives et à une meilleure gestion des ressources. La deuxième priorité de ce nouveau Cadre de partenariat est de réduire la fragilité du pays en soutenant les efforts de décentralisation et de transparence des autorités. Enfin, il entend favoriser une croissance inclusive en aidant le gouvernement à augmenter ses recettes domestiques, en encourageant les investissements privés en faveur du développement de chaînes de valeur productives et en investissant dans l'expansion de l'accès à l'énergie.
Malgré ses nombreux atouts, Madagascar a pris du retard sur plusieurs indicateurs de développement : près de 80 % de la population vit avec moins de 1,90 dollars par jour, le pays est classé au quatrième rang en matière de taux de malnutrition chronique et au cinquième rang en matière de taux d’enfants non scolarisés. Par ailleurs, le taux d'accès à l’énergie est de 13 %, soit l’un des plus bas au monde. Le Cadre de partenariat pays, aligné sur le Plan national de développement, vise à aider le pays à atteindre des objectifs ambitieux tels que la réduction du taux de malnutrition chronique et le doublement du taux d'accès à l'énergie, en mobilisant ses propres recettes internes, en utilisant efficacement les aides financières et en facilitant les investissements privés.
« La Société financière internationale (IFC) s'engage à mobiliser plus d'investissements à Madagascar pour aider les investisseurs privés à jouer un rôle déterminant dans le programme de développement. IFC vise à étendre son investissement et son assistance technique dans des secteurs déterminants pour le développement du pays. Notre institution entend également tirer parti du nouveau dispositif de financement dédié au secteur privé (Private Sector Window-PSW) de l'Association internationale de développement (IDA) afin de réduire les risques associés au pays pour les investissements privés susceptibles de créer des marchés, renforcer les chaînes d'approvisionnement et créer des emplois », souligne Kailash Sharma Ramnauth, représentant d’IFC à Madagascar.
« Avec une stabilité politique et économique continue, Madagascar a une occasion unique de rompre avec les tendances passées et de permettre à sa population de réaliser son potentiel. Le Groupe de la Banque mondiale est engagé à collaborer avec les autorités et à apporter ses ressources et son expertise à cet objectif commun de réduction de la pauvreté et de promotion d'une croissance inclusive », affirme Coralie Gevers, représentante de la Banque mondiale à Madagascar.
