COMMUNIQUÉS DE PRESSE

La Banque mondiale aide la République centrafricaine à moderniser la gestion des finances publiques et le traitement de la paye des fonctionnaires

19 mai 2015


WASHINGTON, 19 mai 2015 – Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé un nouveau financement d’un montant de 10 millions de dollars pour aider la République centrafricaine (RCA) à rétablir les salaires des fonctionnaires et les systèmes de gestion des finances publiques connexes, mis à mal par plusieurs années de guerre civile.

Ce financement additionnel, alloué au titre d’un don de l’Association internationale de développement (IDA)*, pour le Projet d’urgence de restauration des services publics, conçu pour apporter, dans un contexte de conflits et de violences, un appui rapide à la RCA. Le projet initial a obtenu des résultats très positifs, en permettant une reprise du travail chez plus de 70 % des enseignants, agents de santé et fonctionnaires employés aux directions des recettes.

« Si la situation de la RCA s’est relativement stabilisée, cet équilibre est fragile et doit être pérennisé jusqu’à la tenue des élections, au renforcement de la sécurité et au décollage de la reprise, affirme Gregor Binkert, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la République centrafricaine. Pendant cette période de transition sensible, il est capital de garantir le versement des salaires des fonctionnaires pour pouvoir préserver les gains obtenus au niveau des fonctions essentielles de l’État, et d’assurer les services publics de base dans des secteurs tels que la santé et l’éducation, qui sont d’un grand secours aux nombreuses familles pauvres que compte le pays et contribuent à la paix. »

Ce financement supplémentaire permettra de préserver et amplifier les réalisations du projet initial, dont notamment l’amélioration du contrôle des opérations de traitement des fonctionnaires grâce à la mise en place d’un système intégrant les listes des ressources humaines et les états de paie. Il contribuera à réduire le temps qui s’écoule entre le jour de paie prévu et le versement effectif du salaire, continuera de soutenir la reprise du travail chez les enseignants et les agents de santé dans les districts bénéficiant d’une amélioration de la situation sécuritaire, et permettra de supprimer du système de paie jusqu’à 1 400 « fonctionnaires fantômes », aujourd’hui décédés ou retraités.

Le projet continuera de fournir une assistance technique et des équipements aux structures essentielles des ministères des Finances et de la Fonction publique ; cette assistance donnera lieu à la fourniture de services de spécialistes auprès des directions des Douanes, du Fisc, du Trésor et de la Gestion des salaires, ainsi que de l’Inspection générale des finances et de la direction de la Fonction publique. Le nouveau financement viendra compléter les interventions en RCA d’autres partenaires de développement, dont en particulier celles de la Banque africaine de développement (BAD), de l’Union européenne, de la France, du FMI et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

« Le projet initial s’est accompagné de progrès considérables sur le plan du contrôle des opérations de paye dans la fonction publique et des performances des experts techniques au sein des directions des finances clés, ce qui a contribué à améliorer l’économie nationale », explique Ousmane Kolie, l’un des chefs d’équipe du projet à la Banque mondiale.

« Ce financement additionnel permettra d’accélérer la stabilisation de la RCA, dans la mesure où il contribuera à réduire les grèves et à assurer des services publics dont ont particulièrement besoin les millions de familles pauvres qui vivent dans des zones rurales et frappées par la crise, comme par exemple le maintien des enfants à l’école et l’offre de soins de santé », ajoute David Tchuinou, egalement chef d’équipe du projet à la Banque mondiale.

 

* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des programmes qui stimulent la croissance économique, réduisent la pauvreté et améliorent les conditions de vie des populations. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 77 pays les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 2,8 milliards de personnes, vivant pour la plupart avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 112 pays. Le volume annuel de ses engagements a représenté en moyenne 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.



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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2015/461/AFR

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