COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Le Groupe de la Banque mondiale s’engage avec une coalition de partenaires à accélérer l’universalisation de l’accès aux services financiers

17 avril 2015


La bancarisation aide les populations à mieux gérer les risques et à sortir de la pauvreté

WASHINGTON, 17 avril 2015 – Le Groupe de la Banque mondiale et une vaste coalition de partenaires — agences multilatérales, banques, coopératives de crédit, sociétés de cartes de paiement, organismes de microfinance et entreprises de télécommunications — ont annoncé des engagements chiffrés pour promouvoir l’inclusion financière et universaliser l’accès aux services financiers à l’horizon 2020.

Un événement organisé au siège de la Banque mondiale et qui a réuni, autour du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, représentants du secteur privé et régulateurs publics, visait précisément à susciter davantage d’investissements et d’innovations de la part du secteur privé dans le but d’accélérer l’accès universel aux services financiers.

L’accès aux services financiers permettant à chaque individu de gérer sa situation financière, il s’agit de faire en sorte que, d’ici 2020, tous les adultes dans le monde aient accès à un compte courant ou un outil électronique leur permettant de déposer de l’argent, d’effectuer des paiements et d’en recevoir. L’accès à un compte courant est la première étape de l’inclusion financière, grâce à laquelle les familles démunies peuvent échapper à la pauvreté et bénéficier de services sociaux essentiels comme l’eau, l’électricité, le logement, l’éducation et les soins médicaux. Pour les petites et moyennes entreprises, c’est un moyen de limiter les risques, de se développer et d’atteindre de nouveaux marchés.

« Plus de 700 millions d’adultes ont pu accéder à des services financiers entre 2011 et 2014, ce qui prouve à nouveau que notre objectif ambitieux de parvenir à un accès universel à l’horizon 2020 est réalisable, a déclaré le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. Le Groupe de la Banque mondiale s’emploie à réunir et mobiliser des partenaires mais aussi à intensifier ses efforts. Notre institution s’engage à faire en sorte qu’un milliard d’adultes actuellement non bancarisés aient accès à un compte courant au cours des cinq prochaines années. »

Avec ce nouvel engagement, le Groupe de la Banque mondiale entend prolonger et renforcer son appui aux gouvernements pour installer un environnement propice à l’innovation et l’investissement du secteur privé. Plusieurs actions devront être engagées de manière prioritaire, à l’instar de réformes qui visent à supprimer ou réduire les coûts ou l’obstacle de la distance pour ouvrir et utiliser un compte bancaire ou de mesures qui renforcent la viabilité des nouvelles technologies et modèles économiques novateurs permettant de toucher les populations exclues du système financier. La Société financière internationale (IFC), la branche du Groupe de la Banque mondiale en charge du secteur privé, approfondit également son engagement aux côtés du secteur privé pour favoriser l’accès de millions de personnes à des comptes en banque, à travers ses activités d’investissement et de conseil auprès des intermédiaires financiers et autres partenaires.

« Les efforts consentis pour améliorer l’inclusion financière font la différence, comme le prouvent les dernières données du rapport Global Findex. Les engagements pris aujourd’hui sont un pas important dans la bonne direction. De nombreux gouvernements nationaux ont déjà fait preuve d’audace pour améliorer l’accès financier chez eux. Pour entretenir cette dynamique, il est important de créer un environnement susceptible de catalyser l’investissement et l’innovation du secteur privé », a déclaré sa majesté la reine Máxima des Pays-Bas, avocate spéciale du secrétaire général des Nations Unies pour l’inclusion financière au service du développement.

Plusieurs représentants du secteur privé venus du monde entier se sont engagés sur des objectifs chiffrés de bancarisation d’ici 2020.

« Aujourd’hui, MasterCard est fier d’annoncer son soutien aux efforts du Groupe de la Banque mondiale pour un accès universel aux services financiers. Notre objectif est d’assurer l’inclusion financière de 500 millions d’individus actuellement exclus du système. En prenant cet engagement, nous reconnaissons formellement que la concrétisation de l’inclusion financière universelle d’ici 2020 exige l’implication et la détermination du secteur privé, en partenariat avec les pouvoirs publics et les organisations internationales de développement, a affirmé Ajay Banga, PDG de MasterCard. Ensemble, nous pouvons introduire des changements qui rendront les économies plus inclusives et les populations plus autonomes. »

Plusieurs représentants d’entreprises des marchés émergents ont également pris des engagements concrets pour atteindre cet objectif.

 

« L’accès aux services financiers est la clé de la réduction de la pauvreté en Indonésie où, actuellement, moins de la moitié des habitants participent au système financier, a indiqué Budi Gunadi Sadikin, PDG de la banque Mandiri. Nous soutenons l’initiative des autorités indonésiennes d’assurer des transferts monétaires sous conditions pour des millions de familles, notre ambition étant de voir ce programme évoluer vers la banque dématérialisée et permettre à plus de 50 millions d’Indonésiens de se constituer une épargne d’ici 2020. »

« Depuis le début, la State Bank of India a largement contribué aux efforts d’inclusion financière dans le pays : avec son premier plan pour l’inclusion financière sur trois ans (2010-2013), elle a touché 20 531 villages et induit l’ouverture de 20,2 millions de nouveaux comptes en banque. Dans le cadre de son deuxième plan pour l’inclusion financière (2013-2016), son objectif est d’atteindre 85 130 villages et 70 millions de comptes. Pour nos 70 millions de clients, cela constitue une formidable opportunité. Tous pourront souscrire à des régimes de retraire ou des produits d’assurance et, si l’on en juge par l’expérience, ils gagneront accès au crédit et deviendront ainsi membres à part entière du système financier », s’est félicité Arundhati Bhattacharya, président de la State Bank of India.

Les membres du panel ont à nouveau insisté sur le rôle crucial du politique pour déployer des stratégies nationales d’inclusion financière associant tous les organismes publics. Les gouvernements doivent lever les obstacles réglementaires et exploiter les avantages découlant de l’abandon des transactions en liquide. Plusieurs étapes constructives ont été discutées, comme le fait d’autoriser même les adultes les plus démunis à ouvrir un compte bancaire, sans démarches complexes ni coûts exorbitants, pour pouvoir ensuite virer directement les transferts sociaux et autres versements importants. Les débats ont par ailleurs souligné le rôle des organismes de normalisation et des organes internes de régulation financière.

Les engagements annoncés aujourd’hui contribueront à l’autonomisation d’une grande partie des 2 milliards d’adultes encore non bancarisés mais aussi à entretenir l’élan mondial en faveur de l’objectif d’accès universel aux services financiers à l’horizon 2020. De nouveaux engagements devraient suivre, à mesure que la coalition se développera et prendra de l’ampleur.



Contacts médias
À Washington
Sona Panajyan
Téléphone : (202) 473-9751
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