COMMUNIQUÉS DE PRESSE

La Banque mondiale aide la RDC à renforcer son système sanitaire pour améliorer la santé des femmes et des enfants et pour être mieux préparé en cas de nouvelle épidémie d’Ebola

18 décembre 2014


WASHINGTON, 18 décembre 2014 - Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement de 226,5 millions de dollars au profit de la République démocratique du Congo (RDC). Ce montant est destiné à renforcer le système sanitaire du pays, afin d’améliorer les services de santé destinés aux mères et aux enfants. Il s’agit aussi de soutenir le plan de préparation de la RDC face à Ebola et de lui permettre d’être mieux à même de gérer une nouvelle flambée du virus. 

Alors que la RDC a connu une croissance économique très rapide ces dernières années, celle-ci ne s’est pas traduite par une amélioration comparable de la situation sanitaire ni, plus généralement, sur le plan du développement humain.                                                                                 

Si, sur les cinq dernières années, la mortalité infantile a décru, passant de 148 à 104 décès pour 1 000 naissances vivantes, d’autres indicateurs restent alarmants. Ainsi, 43 % des femmes sont victimes de violences domestiques et n’ont pas suffisamment accès aux services de santé, près de la moitié des enfants de moins de cinq ans sont malnutris, et le taux de fécondité est passé de 6,3 à 6,6 dans l’ensemble du pays, et à 7,4 dans les zones rurales. De plus, malgré le grand nombre de sages-femmes formées, et même si 80 % des accouchements sont médicalisés, le taux de mortalité maternelle reste très élevé, à 846 décès pour 100 000 accouchements, ce qui est le signe d’une médiocre qualité des services de santé.

« L’élargissement de l’accès des femmes et des enfants à des services de santé améliorés et d’un coût abordable constitue une grande priorité pour l’État et un volet essentiel de notre stratégie d’aide pour la RDC. Il passe par une meilleure gouvernance et par un système de santé plus solide, a déclaré Jan Walliser, directeur des opérations par intérim de la Banque mondiale pour la République démocratique du Congo. Si l’on veut que la pauvreté recule dans ce pays, il est crucial d’y renforcer la capacité à offrir des soins de santé de qualité aux nouveau-nés et aux enfants ».

Les pouvoirs publics ont pour priorité de parvenir à la couverture sanitaire universelle en ciblant les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans. À cette fin, ils mobilisent tous leurs partenaires techniques et financiers. La Banque mondiale a harmonisé ses interventions avec celles de l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’enfance), du Fonds mondial, du GAVI (Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination) et du FNUAP (Fonds des Nations Unies pour la population), afin que cette stratégie collaborative débouche sur une offre intégrée de services pour un pan plus large de la population.

Selon Hadia Samaha, chef d’équipe du projet concerné à la Banque mondiale, « cette harmonisation des activités des partenaires au développement va contribuer à renforcer le système de santé, tout en améliorant l’utilisation des services et la qualité des soins, et elle aboutira à de meilleurs résultats sanitaires pour les mères et les enfants ».  

Le financement de 226,5 millions de dollars destiné au Projet de renforcement des systèmes de développement humain en vue de l’amélioration des résultats sanitaires pour les mères et les enfants se décompose ainsi : un crédit de 130 millions de dollars et un don de 90 millions de dollars de l’IDA*, auquel s’ajoute un don de 6,5 millions de dollars provenant du Fonds fiduciaire pour l’innovation axée sur les résultats en matière de santé (HRITF). Il permettra le déploiement à plus grande échelle d’un mécanisme de financement fondé sur les résultats, en ciblant environ 23 % des habitants de quatre provinces du pays (Équateur, Bandundu, Maniema et Katanga). Cette stratégie devrait accroître la quantité et la qualité des services et faire progresser la gouvernance, la transparence et la responsabilisation au sein du système de santé.

Au titre de ce projet, les ménages seront financièrement incités à se rendre à des consultations médicales, de façon à améliorer la prévention ainsi que les comportements allant dans le sens d’un mode de vie sain. Le projet se concentrera non seulement sur la santé maternelle et infantile, mais également sur la nutrition et sur la lutte contre le VIH/sida.

Le projet accompagnera par ailleurs la RDC dans ses efforts destinés à mieux se préparer pour faire face aux maladies et à limiter les risques sanitaires qui découleraient d’une nouvelle flambée du virus Ebola. Il apportera les équipements, les fournitures, les médicaments et les véhicules essentiels à cette préparation du pays.

« En finançant un ensemble intégré de services et en renforçant le système de santé en RDC, ce projet permettra d’améliorer l’utilisation et la qualité des soins de santé pour les femmes et les enfants, et il contribuera à relever le niveau général de préparation et de réponse aux situations d’urgence, ce qui est vital pour parer aux flambées de maladies transmissibles telles qu’Ebola », a précisé Hadia Samaha.

* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des programmes qui stimulent la croissance économique, contribuent à la réduction de la pauvreté et améliorent les conditions de vie des pauvres. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 77 pays les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 2,8 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 112 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.



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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2015/252/AFR

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