COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Rwanda : la Banque mondiale aide à renforcer le système de gestion des finances publiques et à améliorer la nutrition et la sécurité alimentaire des agriculteurs

31 octobre 2014


WASHINGTON, le 31 octobre 2014 – Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui deux crédits de l’Association internationale de développement (IDA)* totalisant 200 millions de dollars. Le premier programme renforcera les systèmes de gestion des finances publiques et de statistiques du Rwanda de façon à ce que l’État prenne des décisions plus éclairées sur l’utilisation des fonds publics. Quant au deuxième programme, il visera à améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition en augmentant les rendements agricoles et en donnant au secteur privé un rôle accru dans l’agriculture

Les deux programmes feront appel à l’instrument de financement « Programme pour les résultats » (PforR) en vue d’améliorer l’efficience et l’efficacité des programmes de dépenses publiques et de contribuer à mettre en place des institutions et renforcer les capacités

« La stratégie budgétaire du Rwanda s’inscrit dans la logique de ses objectifs nationaux de développement visant à mettre fin à l’extrême pauvreté et aux inégalités. Mais les fluctuations de l’aide freinent la mise en œuvre des programmes de dépenses publiques » déclare Carolyn Turk, Chef-pays de la Banque mondiale pour le Rwanda. « En établissant un lien entre les décaissements et la réalisation de résultats à l’aide de l’instrument PforR, on améliorera la prévisibilité des ressources budgétaires et on permettra au gouvernement d’allouer les ressources aux domaines prioritaires (améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition dans les régions rurales, stimuler les investissements du secteur privé dans l’agriculture et accroître les revenus des agriculteurs). »

Le Programme de gouvernance du secteur public, doté d’un financement de 100 millions de dollars, développera les capacités statistiques des pouvoirs publics et leur permettra de prendre des décisions fondées sur des données probantes et de mieux planifier et préparer le budget. Les ressources publiques seront ainsi utilisées de façon plus efficiente et efficace. Ce programme mettra l’accent sur la comptabilité, la vérification des comptes, l’établissement des budgets et la publication de rapports, dans les administrations publiques tant nationales qu’infranationales

« Il est particulièrement important d’améliorer la transparence et la responsabilité au niveau infranational car au Rwanda, les collectivités locales ont des responsabilités importantes en matière de prestation de services », explique Yoichiro Ishihara, Chef d’équipe du programme de gouvernance du secteur public de la Banque mondiale. « Grâce à ce programme, on disposera de davantage de données statistiques de qualité sur le développement, qui seront mieux ciblées sur les dépenses publiques de façon à mesurer en permanence leurs répercussions sociales et économiques, ce qui, à terme, se traduira par une utilisation plus efficace des ressources publiques. 

Bien que le Rwanda ait enregistré une forte croissance économique depuis une dizaine d’années, 45 % des Rwandais vivent encore dans la pauvreté, surtout dans les régions rurales

Le Programme de transformation du secteur agricole – Phase 3, qui bénéficie d’un financement de 100 millions de dollars, ira dans le sens des objectifs stratégiques du gouvernement rwandais visant à transformer l’agriculture du pays. Ce programme, susceptible de sortir près de 3 millions de personnes de la pauvreté dans les régions rurales, visera en priorité à relever les revenus des agriculteurs grâce à une diversification des cultures, à mieux utiliser les intrants afin de lutter contre l’érosion des sols, à améliorer l’irrigation et à augmenter les investissements du secteur privé. Le programme PforR renforcera la capacité des pouvoirs publics à assurer des services agricoles essentiels et à mettre en place des processus vivant à élargir le rôle du secteur privé.

« L’amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition, en particulier chez les agriculteurs rwandais, suppose de s’atteler à de multiples tâches : améliorer les rendements des cultures et les résultats nutritionnels et accroître les revenus ruraux, explique Mark Austin, Chef d’équipe du programme de transformation de l’agriculture de la Banque mondiale. « Ce programme aura des retombées bénéfiques sur les paysans car il intensifiera l’utilisation des ressources agricoles et animales, encouragera la recherche et les transferts de technologie, professionnalisera les agriculteurs, développera les chaînes de valeur de façon à mobiliser davantage le secteur privé et renforcera les capacités institutionnelles sur les questions agricoles transversales. 

* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des projets et des programmes qui stimulent la croissance économique, réduisent la pauvreté et améliorent les conditions de vie des pauvres. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 82 pays les plus déshérités du monde, dont 40 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 108 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 16 milliards de dollars environ au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique



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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2015/184/AFR

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