COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Tchad : la Banque mondiale soutient l’accès à l’alimentation et la capacité de production des populations affectées

14 octobre 2014


WASHINGTON, 14 octobre 2014 - Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd'hui l'octroi d'un don de 18 millions de dollars pour aider le Tchad à mieux prendre en charge les populations victimes de la guerre en République centrafricaine (RCA) refugiées ou retournées sur son territoire. Le support de la Banque va permettre d’améliorer la disponibilité et l’accès à la nourriture et la capacité de production agricole des bénéficiaires cibles affectées par le conflit en RCA.

«Avec la persistance de l’insécurité qui prévaut en RCA, le nombre de retournés/réfugiés au Tchad devrait encore augmenter pour atteindre 150.000 personnes d’ici décembre 2014. La plupart d’entre eux devrait rester pour une longue période de temps vu que la crise en RCA peut persister. Cette situation peut conduire à une hausse des prix des denrées alimentaires dans certaines régions qui, dans des conditions normales, sont généralement confrontées à l’insécurité alimentaire et la malnutrition résultant d’une sécheresse sévère. Elle peut également affecter la résilience des communautés d’accueil qui ont inlassablement continué à soutenir les retournés et refugiés, a expliqué Paul Noumba Um, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Tchad. Sur la base de la situation de la sécurité alimentaire de la population en RCA  et des évaluations préliminaires au Tchad, des interventions immédiates d’aide alimentaire et de nutrition sont nécessaires afin que le capital humain et une partie importante du cheptel ne soient pas perdus du fait de l’impact de la crise centrafricaine. »

Les principaux bénéficiaires du projet sont les réfugiés/retournés et les familles d’accueil les plus touchés par la crise en RCA et vulnérables à la sous-alimentation. Ils seront assistés grâce à: l’aide alimentaire pour environ 31.200 personnes pendant 12 mois  avec la protection du  capital pour environ 2.520 petits enfants (âgés de 6 à 23 mois) ; la production agricole  pour environ  15.000 ménages (76.500 personnes) comprenant environ 7.500 femmes chefs de ménages et 20 groupements  de producteurs de semences ; 1.800 ménages pour les activités d’appui à l’élevage ; les activités de prévention des conflits auxquelles participeront 1000 personnes, des ONG et 75 agents décentralisés du Ministère de l’Agriculture et de l’Environnement ainsi que du Ministère de l’Elevage et de l’Hydraulique.

«Le projet proposé financera (i) l’accès à la nourriture à travers le Programme Alimentaire Mondial (PAM) qui offrira des bons aux communautés affectées leur permettant d’acheter de la nourriture produite sur le marché local, les transferts alimentaires directs dans la période de soudure, ainsi que des aliments spécifiques  pour prévenir la détérioration de la situation nutritionnelle chez les jeunes enfants; (ii) la restauration et le maintien de la capacité de production agricole et animale des populations affectées dans un contexte de pressions accrues sur la base des ressources naturelles », a précisé Nicaise Ehoue, chef d'équipe du projet pour la Banque mondiale.

En raison de la capacité limitée du gouvernement à réagir rapidement dans une situation d’urgence, la mise en œuvre du projet sera effectuée par le PAM et l’Organisation pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO) en tant que prestataires de service.  Cette alternative est le meilleur choix compte tenu des fortes complémentarités entre les agences des Nations Unies et la Banque mondiale sur la base de leurs mandats, capacités et avantages comparatifs respectifs. Toutes les deux institutions des Nations Unies ont des antécédents de la prestation de services réussies dans des environnements difficiles.

Par ailleurs, les services déconcentrés de l’Etat, les ONG nationales et internationales participeront à la mise en œuvre des activités du projet.

La position géographique du Tchad dans un voisinage géopolitique instable rend le pays vulnérable à l’impact des crises qui sévissent dans les pays voisins: les conflits au Darfour, en RCA, au Nord du Nigeria et en Libye ont déjà conduit à la présence de plusieurs centaines de milliers de réfugiés faisant du Tchad le deuxième pays africain ayant le plus grand nombre de réfugiés. Ceux-ci exercent une forte pression sur les ressources limitées disponibles pour les populations locales déjà vulnérable. La présente opération d’urgence est un instrument approprié pour fournir l’assistance requise en collaboration avec les autres partenaires au développement.



Contacts médias
À Washington
Aby Toure
Téléphone : 202-473-8302
akonate@worldbank.org
À N'Djamena
Edmond Badge Dingamhoudou
Téléphone : +235-66-12-73-34
edingamhoudou@worldbank.org



Api
Api

Bienvenue