COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Lancement du premier rapport de suivi de la situation économique du Burundi

16 septembre 2014


BUJUMBURA, le 16 septembre 2014—Si l’économie burundaise continue de croître au taux de 5 % par an sur la prochaine décennie (2015-2025), le revenu moyen par habitant passera de 280 dollars en 2013 à 344 dollars en 2025 et le pays restera parmi les plus pauvres du monde, a annoncé un rapport de la Banque mondiale publié aujourd’hui.

« Une accélération de croissance est nécessaire, et pour y arriver, l’économie burundaise se doit de trouver un nouveau moteur complémentaire à l’aide qui l’a portée jusqu’ici, tout en renforçant la stabilité macroéconomique », a dit Philippe Dongier, directeur des opérations pour le Burundi, l’Ouganda et la Tanzanie. Le contenu de ce rapport montre que l’expérience  internationale a démontré que ce moteur doit être la relance des exportations, en particulier celles dites régionales.

Selon Rachidi B. Radji, représentant résident de la Banque mondiale au Burundi, « la réduction de l’isolement du Burundi à travers la promotion des infrastructures régionales dont celles de transport et d’énergie et l’élimination des barrières non-tarifaires est essentielle pour que le Burundi puisse tirer pleinement profit de l’intégration régionale ».  

Dans le premier rapport de suivi de la situation économique et financière du Burundi, intitulé : « De l’aide au commerce : l’intégration régionale comme moteur de croissance », la Banque mondiale recommande la diversification de l’économie burundaise par le développement d’un nombre limité de chaînes de valeur où le pays a des avantages compétitifs incontestables.

Ce rapport souligne l’importance de la concurrence dans la construction d’une économie compétitive et recommande l’accélération de la réduction des barrières non-tarifaires qui entravent le développement du commerce régional.

Au-delà de la communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC), le Burundi doit approfondir ses relations commerciales avec la République Démocratique du Congo.

Déficit chronique de la balance commerciale

En 2013, le Burundi a enregistré des performances macroéconomiques encourageantes, avec une croissance économique à 4,5 %, un taux d’inflation à 7,9 % et un déficit budgétaire à 1,6 % engendrant une baisse du poids de l’endettement sur l’économie. Cependant, la balance commerciale continue de se détériorer du fait de la faiblesse des exportations. « En 2012 et 2013, le déficit de la balance courante est passé de 17,5 % à 21,3% du PIB, du fait de la forte baisse des exportations », a indiqué Mamadou Ndione, économiste principal de la Banque mondiale au Burundi.

« L’entrée du Burundi dans l’EAC en 2009 et la priorité donnée aux réformes visant l’amélioration de l’environnement des affaires, dont celles du Doing Business, constitue une étape importante vers la diversification de l’économie et de la relance des exportations, y compris les exportations vers la sous-région», a souligné le deuxième vice-président de la République du Burundi, Gervais Rufyikiri.

Pour Albert Zeufack, directeur sectoriel de la gestion macroéconomique et budgétaire à la Banque mondiale, « le secteur minier constitue une opportunité unique pour le Burundi d’accélérer rapidement les exportations et capturer des revenues budgétaires suffisants pour développer les infrastructures économiques et sociales dont le pays a tant besoin pour mieux se positionner dans la sous-région ».



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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2015/098/AFR

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