WASHINGTON, 23 avril 2014 - Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé un don de l’Association internationale de développement (IDA)* à la République démocratique du Congo (RDC), dont les autorités s’emploient à améliorer la gestion des systèmes de santé et d’éducation et à progresser rapidement et durablement vers la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement.
La RDC connaît depuis quelques années une croissance économique impressionnante, qui s’explique par une gestion macroéconomique prudente et l’abondance de ses ressources naturelles. Mais, si la pauvreté a reculé, de 71 % en 2005 à 63 % en 2012, le pays reste confronté à d’immenses défis sur le front du développement humain : 28 % des femmes n’ont jamais été scolarisées, 148 enfants sur 1 000 meurent avant leur cinquième anniversaire et la moitié des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition.
Le gouvernement fait désormais du développement humain sa priorité et s’attache à améliorer la qualité des services publics essentiels. Malgré un nombre conséquent de sages-femmes formées, par exemple, le taux de mortalité maternelle reste très élevé, avec 549 morts pour 100 000 naissances, ce qui trahit la médiocrité des services rendus. Les ministères de la Santé et de l’Éducation savent par ailleurs qu’ils doivent renforcer leurs capacités à mieux utiliser leurs ressources, y compris en améliorant la collecte des données et la gestion de l’information pour appuyer la prise de décisions et consolider le suivi de l’impact des dépenses publiques.
Le don de 15 millions de dollars de l’IDA au Projet de renforcement des systèmes de développement humain en RDC vise à développer les capacités de planification et de notification des services de santé et d’éducation dans les provinces et aux échelons inférieurs, en réalisant entre autres un relevé cartographique informatique des établissements scolaires et sanitaires. Il appuiera également deux vagues d’enquêtes sur les indicateurs de prestation de services.
Le projet s’attaque aussi aux problèmes que constituent, d’une part, le manque de fiabilité de l’approvisionnement en médicaments essentiels bon marché dans les établissements de soins et, d’autre part, les ventes illicites de médicaments ; pour cela, il œuvrera au renforcement des capacités sur le plan de la réglementation, de la passation des marchés et de la gestion des stocks, l’objectif étant de garantir la disponibilité et la qualité des produits pharmaceutiques essentiels.
« Pour le gouvernement, l’une des priorités consiste à élargir l’accès à des services sociaux de qualité et à renforcer le développement humain à travers la gouvernance et des systèmes d’éducation et de santé améliorés. C’est aussi l’ambition de [notre] stratégie d’aide pour la RDC, souligne Eustache Ouayoro, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la RDC. Le renforcement des capacités pour des services publics de qualité est un facteur crucial pour la paix, la stabilité et la réduction de la pauvreté dans ce pays. »
Le projet viendra compléter d’autres initiatives financées par l’IDA, notamment le Projet catalytique de renforcement des capacités de l’Institut national de la statistique, qui cofinancera l’organisation d’un recensement dans le pays, ou le Projet de gestion et de contrôlabilité des finances publiques. Il sera également mené en concertation avec les grands projets pour l’éducation et la santé financés par la Banque mondiale et dans le cadre des opérations en RDC du Partenariat mondial pour l’éducation (GPE), administré par la Banque.
L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres afin de les aider à mettre en œuvre des programmes qui stimulent la croissance économique, atténuent les inégalités et améliorent les conditions de vie des populations. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 82 pays les plus déshérités du monde, dont 40 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 108 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 15 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.
