WASHINGTON, le 21 mars 2014 - Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé un don de l’Association internationale de développement (IDA)* d’un montant de 70 millions de dollars et destiné à aider le Niger à rendre le climat des affaires plus propice aux investissements et aux échanges, à accroître la productivité agricole et à améliorer la gestion des finances publiques. Le troisième Don d’appui à la croissance partagée au Niger s’inscrit dans le cadre d’une série d’opérations conçues pour soutenir la mise en œuvre de la stratégie nationale de réduction de la pauvreté. Vaste pays sans accès à la mer, le Niger accuse un taux de pauvreté de 48,2 %, ce qui en fait l’une des nations les plus pauvres du monde.
Ce nouveau financement permettra de poursuivre les réformes engagées par le gouvernement nigérien avec le soutien des deux opérations précédentes. Ce dernier a notamment adopté la totalité des mesures recommandées dans le cadre du deuxième financement (deuxième Crédit d’appui à la croissance partagée).
« Le Niger a mis en œuvre les 12 mesures recommandées, ce qui atteste la force de son engagement en faveur de la réforme économique », souligne Johannes Herderschee, chef d’équipe du projet et économiste senior à la Banque mondiale. Ces mesures, qui consistent entre autres à appliquer un nouveau code des marchés publics et à en assurer la réglementation, contribueront à accroître l’efficacité de l’État. « Cet ensemble de lois et de réglementations réduira le prix auquel le Niger achète des biens et services », précise M. Herderschee. La mise en place d’un système plus efficace de gestion des finances publiques contribuera aussi à améliorer la qualité des services publics.
Le programme vise également à améliorer la sécurité alimentaire et à promouvoir un développement agricole durable dans un pays souvent en proie aux inondations et à la sécheresse, ces deux phénomènes étant en partie à l’origine de l’insécurité alimentaire chronique.
« Avec une économie plus diversifiée et un secteur agricole solide, le Niger résistera mieux aux chocs externes, indique Nestor Coffi, responsable des opérations de la Banque mondiale au Niger. Investir dans ce secteur, c’est venir en aide au plus grand nombre parmi ceux qui vivent dans l’extrême pauvreté et améliorer les conditions de vie des pauvres au Niger. »
