COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Approbation de deux projets d’urgence pour la protection des couches les plus pauvres de la population malgache

29 novembre 2012




Washington DC, 29 novembre 2012 – Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui deux projets d’urgence pour lutter contre la considérable détérioration des conditions socioéconomiques à Madagascar, lesquelles sévissent en raison des effets combinés de la crise politique prolongée et de la fréquence élevée des catastrophes naturelles.

Ces financements d’urgence sont attribués à titre exceptionnel et ne signifient aucunement une normalisation des relations, qui demeurent régies par la politique opérationnelle de la Banque mondiale OP 7.30 (au sujet des relations avec les gouvernements de facto) qui est entrée en vigueur en mars 2009.

Madagascar était déjà parmi les pays les plus pauvres du monde avant le début de la crise politique, et cette dernière n’a fait qu’empirer les choses. Les effets conjugués de la crise politique et des catastrophes naturelles successives mettent actuellement en danger le bien-être des générations actuelles et futures.

Les indicateurs sociaux n’ont cessé de se dégrader depuis le début de la crise, il y a trois ans et demi. Environ 77 % des ménages vivent actuellement en dessous du seuil de pauvreté, le leur étant l’un des plus élevés d’Afrique. Le nombre d’enfants non scolarisés a augmenté de façon spectaculaire, passant d’une estimation de 590 000 en 2005 à plus de 800 000 enfants en 2010. Dans certaines régions, la malnutrition infantile aiguë a augmenté de plus de 50 %. La mortalité infantile a augmenté de 30 % dans l’Androy, l’une des régions les plus pauvres du pays. Il est possible que certaines infrastructures critiques s’effondrent, et doivent être réparées ou reconstruites. Le dernier cyclone à lui seul aurait endommagé plus de 2 000 salles de classe.

Pour un montant de 102 millions de dollars, le premier projet se consacrera à la préservation d’urgence d’infrastructures et à la vulnérabilité, et ce à travers la restauration de l’accès en toutes conditions climatiques des principales routes nationales, la réhabilitation d’écoles primaires et de centres de santé, la distribution de semences améliorées et d’engrais, ainsi que la reconstruction de systèmes de micro-irrigation pour l’agriculture et l’offre de possibilités d’emploi de courte durée aux personnes très pauvres. Le financement servira aussi à apporter des améliorations aux systèmes d’alerte précoce et à la capacité de réponse face aux autres catastrophes dans les régions de Madagascar qui sont fortement exposées aux inondations et aux cyclones.

Pour un montant de 65 millions de dollars, le Projet d’aide sanitaire et nutritionnelle d’urgence permettra de subventionner les enseignants communautaires, de fournir des dons pour les écoles et de renforcer la prestation de services de santé de base dans les écoles. Deux autres composantes permettront de financer un programme global de santé de base pour les femmes enceintes et les enfants au niveau des établissements, et de soutenir des sites communautaires de nutrition.

Le financement est assuré par l’Association internationale de développement*, l’institution du Groupe de la Banque mondiale œuvrant en faveur des pays les plus pauvres du monde.

 

* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, est chargée d’aider les pays les plus pauvres du monde en leur accordant des prêts (appelés crédits) et des subventions pour la mise en œuvre de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à atténuer les inégalités et à améliorer les conditions de vie des populations. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 81 pays les plus déshérités de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA apportent un changement positif dans la vie de 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis 1960, l’IDA a soutenu des activités dans 108 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 15 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.

 

Contacts médias
À Washington
Sarwat Hussain
shussain@worldbank.org
À Antananarivo
Erick Rabemananoro
Téléphone : +261 20 22 16 73
erabemananoro@worldbank.org

COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2013/176/AFR

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