COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Un programme intégré aide les pays d’Afrique de l’Ouest à accroître leur accès à l’énergie

31 mai 2012




WASHINGTON, le 31 mai 2012 – Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement de 144,5 millions de dollars sans intérêt et une subvention de 31,5 millions de dollars pour deux projets dans le cadre du Programme du Réseau d’interconnexion ouest-africain (WAPP) visant à accroître l’approvisionnement en électricité et à réduire les coûts de l’énergie en Côte d’Ivoire, au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée (CLSG).

« L’accès limité aux services d’électricité et le coût élevé de l’énergie constituent les principaux obstacles à la croissance économique et à la stabilité, » dit Jamal Saghir, Directeur du développement durable de la Banque mondiale pour la région de l’Afrique. « Les projets harmoniseront les systèmes d’électricité, accroîtront l’offre en électricité et amélioreront la fiabilité du réseau. »

Avec l’aide de la Banque africaine de développement (BAfD), de la Banque européenne d’investissement (BEI), de la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW) et des gouvernements des CLSG, le premier projet financera l'infrastructure d’interconnexion de transport entre la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée sur une longueur d’environ 1 349 km. Le projet cible les pays d’Afrique subsaharienne qui font partie des plus pauvres du monde et qui viennent de sortir d’une période de conflit. De plus, les réseaux d’électricité du Liberia, de la Sierra Leone et de la Guinée présentent un besoin considérable de réhabilitation et d’expansion.

Ce réseau de transport aura un impact transformationnel sur les réseaux d’électricité et les économies de ces pays en augmentant l’électricité disponible pour la consommation privée et les utilisations productives tout en réduisant les coûts. Lors de la réunion du G20 à Cannes en 2011, ce projet a été souligné comme prioritaire en reconnaissance de ces bienfaits.

« L’impact potentiel sur le développement économique est considérable. Actuellement, les prix de l’électricité au Liberia et en Sierra Leone font partie des plus élevés au monde, » dit Yusupha Crookes, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Liberia, la Sierra Leone et le Ghana. « Ces pays seront capables d’importer de l’électricité à moindres coûts en provenance de la Côte d’Ivoire au cours des premières années de fonctionnement de l’interconnexion de transport. »

Pour répondre efficacement à la demande accrue en électricité, le deuxième projet financera des études techniques et analytiques pour veiller à ce que des projets hydroélectriques clés puissent être développés et utilisés afin de permettre le commerce de l’électricité le long de la ligne de transport du WAPP dans les pays CLSG. La subvention finance également les investissements clés nécessaires pour assurer un flux continu d’électricité entre les principaux pays de la « zone B » du WAPP, notamment le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger et le Togo. Les sociétés d’électricité de ces pays bénéficieront d’échanges commerciaux d’électricité plus efficients, ce qui améliorera l’efficacité de leurs propres exploitations.

« Les fréquentes coupures de courant sur le réseau existant de transport dans les pays de la zone A du WAPP sont provoquées par le manque d’équipements nécessaires et plutôt peu coûteux qui étaient attendus depuis longtemps déjà. Le regroupement de ces investissements dans une subvention régionale octroyée au WAPP crée un cadre permettant d'en faire une priorité afin que chacune des entreprises d’électricité individuelles passe à l’action, » déclara Fanny Missfeldt-Ringius, la Chef d’équipe spéciale du projet. « Ces investissements permettront de réduire considérablement les coupures d'électricité. »

Le coût estimé des deux projets devrait être de 476 millions de dollars, dont 176 millions de dollars financés par l’Association internationale de développement (IDA*), le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres, 280 millions de dollars de la Banque africaine de développement (BAfD), de la Banque européenne d’investissement (BEI) et 20 millions de dollars des gouvernements participants.

Les pays de la Communauté économique des états d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sont confrontés au défi que représente la création d’une offre fiable d’électricité dans cette région où, malgré un important potentiel, la consommation d’électricité par habitant figure parmi les plus faibles au monde, avec approximativement 171 kWh par habitant en 2010. Afin de résoudre ces problèmes, la CEDEAO a créé le WAPP, un mécanisme de regroupement coopératif de l’offre énergétique pour rassembler les exploitations des systèmes nationaux d’électricité en un marché régional d’électricité unifié.

* Ce projet est financé par l’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960 et chargée d’aider les pays les plus pauvres du monde en leur accordant des dons et des crédits ne portant pas intérêt pour la mise en œuvre de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à atténuer les inégalités et à améliorer les conditions de vie des populations. L’IDA est un des principaux bailleurs d’aide aux 81 pays les plus déshérités de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA apportent un changement positif dans la vie de 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 108 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 15 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.

Contacts médias
À Washington
Aby K. Toure
Téléphone : (202) 473-8302
akonate@worldbank.org

COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2012/489/AFR

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