COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Une base de données de la Banque mondiale montre que le marché des exportations est dominé par les grandes entreprises

24 mai 2012




La survie des nouveaux venus est difficile

WASHINGTON, le 24 mai 2012 – Un petit nombre de grandes entreprises dominent le marché des exportations dans les pays développés et en développement. En fait, les entreprises faisant partie du un pour cent supérieur représentent souvent plus de la moitié, et parfois même près de 80 %, des exportations totales selon une nouvelle base de données de la Banque mondiale qui comprend une mine de renseignements détaillés sur les entreprises exportatrices.
 
La nouvelle base de données, l’Exporter Dynamics Database brosse le tableau le plus complet à ce jour des caractéristiques et dynamiques des exportateurs, c’est-à-dire l’entrée, la sortie et la survie d’une entreprise sur le marché des exportations, dans 45 pays en développement et développés. La base de données couvre principalement la période comprise entre 2003 et 2009, mais des données des années 1990 sont également disponibles pour certains pays.
 
Une des principales conclusions de cette base de données est que le marché des exportations est difficile à pénétrer pour les nouveaux venus ; puisqu'une moyenne de 57 % des entreprises (les deux tiers en Afrique) jette l’éponge moins d'un an après avoir fait leur entrée sur le marché des exportations.
 
« Les gouvernements se sont traditionnellement concentrés sur l'aide aux exportateurs à prendre de l’expansion en lançant de nouveaux produits et en s’attaquant à de nouveaux marchés, mais ils devraient peut-être en faire davantage pour aider les entreprises à survivre », déclare Ana Margarida Fernandes, directrice du groupe de travail de la base de données, qui a été mise au point par l’équipe sur le commerce et l’intégration internationale du Groupe de recherche pour le développement de la Banque mondiale.
 
La base de données mondiale permet d’effectuer des comparaisons des exportateurs entre les pays au moyen de facteurs tels que leur taille, leur taux de survie, leur croissance et leur concentration. D’autres pays seront ajoutés à la base de données au fur et à mesure qu’elle prendra de l’expansion. Jusqu’à présent, la majorité des bases de données mettaient l’accent non pas sur les entreprises exportatrices, mais sur les flux agrégés de biens acheminés au-delà des frontières en fonction des pays ou des produits.
 
Étant donné que les ensembles de données couvrant l’univers des opérations d’exportations sont obtenus directement auprès des organismes de douanes, les données peuvent être comparées entre les pays. Les mesures portent sur la répartition de la taille des entreprises exportatrices, leur diversification en termes de produits et de marchés, les dynamiques de l’entrée, la survie et la sortie des entreprises exportatrices et le prix unitaire moyen des biens échangés.
 
L'Exporter Dynamics Database pourrait aider les responsables politiques à identifier des opportunités dans des secteurs spécifiques et ainsi faire face aux défis auxquels sont confrontés leurs exportateurs, en particulier en ce qui a trait à leur entrée et à leur survie sur les marchés d'exportations. À titre d’exemple, la base de données peut être utilisée pour analyser les performances des secteurs d’exportations d’un pays en comparaison avec celles de leurs homologues de la région ou de pays plus riches. La base de données peut également faciliter l’analyse de l’impact des tarifs douaniers et d’autres obstacles au commerce. Par exemple, il est possible d’y avoir recours pour évaluer l’impact des mesures rigoureuses non tarifaires sur le nombre et la taille moyenne des exportateurs.
 
La base de données révèle quelques tendances intéressantes. Par exemple, le taux d’entreprises faisant leur entrée sur le marché des exportations est élevé ; plus de la moitié des exportateurs sont de nouveaux venus au Laos, au Malawi, en Tanzanie et au Yémen chaque année. Leur taux de survie n’est toutefois pas si bon, car en moyenne plus d’un tiers de ces entreprises quittent le marché des exportations chaque année.
 
« Notre base de données montre à quel point le taux de roulement est élevé sur le marché des exportations, en particulier dans les pays moins développés et les petites économies », souligne Martha Denisse Pierola, une économiste du Groupe de recherche sur le développement qui a lancé le projet avec Caroline Freund. Cette dernière est désormais économiste en chef de la Banque mondiale pour la région du Moyen-Orient et Afrique du Nord. « Nous avons besoin de davantage de recherche pour mieux aider les gouvernements à minimiser les coûts associés à ces taux élevés de sortie. »

Contacts médias
À Washington
Jane Zhang
Téléphone : (202) 473-1376
janezhang@worldbank.org
Natalia Cieslik
Téléphone : (202) 458-9369
ncieslik@worldbank.org


COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2012/470/DEC

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