COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Nigéria : 3,8 millions de femmes et d’enfants bénéficieront d’une amélioration des services de santé grâce aux financements de la Banque mondiale basés sur les résultats

12 avril 2012




WASHINGTON, 12 avril 2012 – À l’approche de l’échéance des objectifs du Millénaire pour le développement fixée à l’horizon 2015, trois États nigérians — Adamawa, Nasarawa et Ondo — ont entrepris d’améliorer sensiblement leurs services de santé avec l’aide de la Banque mondiale et d’autres partenaires. Grâce à cette initiative, plus de 9 millions de personnes dont 3,8 millions de femmes âgées de 15 à 49 ans et d’enfants de moins de cinq ans, pourraient avoir accès à des services de santé de meilleure qualité.

Environ 400 000 femmes enceintes ont besoin de services médicaux chaque année dans ces États, où elles n’ont souvent qu’une chance sur sept d’accoucher avec l’aide d’un personnel qualifié. Des changements s’imposent d’urgence pour amener davantage de femmes issues de ménages à faible revenu à utiliser les services de santé et pour faire en sorte que les installations sanitaires offrent des services — tels que la présence d’un personnel qualifié pendant les accouchements et la vaccination des enfants de moins de cinq ans — permettant de sauver des vies.  

Les Administrateurs de la Banque mondiale ont approuvé aujourd’hui un financement de 150 millions de dollars en faveur d’un projet d’investissement dans le secteur nigérian de la santé (Nigeria State Health Investment Project), visant à relever ce défi en récompensant les employés et les institutions de ce secteur qui obtiennent de bons résultats, en promouvant la gestion des résultats et l’éthique de responsabilité et en encourageant l’innovation. De surcroît, le Nigéria recevra 21,5 millions de dollars sous forme de don de la part du Fonds fiduciaire pour l’innovation en matière de résultats sanitaires soutenu par le Gouvernement norvégien et le ministère britannique du Développement international.

« Trois États du Nigéria montrent la voie aux autres en recourant aux techniques de gestion des résultats et au renforcement des mesures incitatives offertes aux travailleurs de la santé pour renforcer la qualité et l’utilisation des services médicaux », déclare Marie Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations pour le Nigéria à la Banque mondiale. « J’espère que ces États montreront comment les fonds publics peuvent être investis de façon plus judicieuse pour nous permettre de nous rapprocher des objectifs du Millénaire pour le développement, notamment ceux qui touchent à la survie et à la santé des mères et des enfants ».

Les États d’Adamawa, de Nasarawa et d’Ondo se sont engagés à réformer en profondeur leur système de santé dans le but d’offrir un ensemble de services de santé complets et fiables dans les établissements médicaux. À l’aide de leurs propres ressources, ces États ont déjà lancé des activités pilotes pour faire démarrer les réformes. Dans le cadre du projet, leurs établissements de santé seront désormais régulièrement payés en fonction de résultats vérifiables, tels que le nombre d’enfants vaccinés et de mères accouchant dans des conditions sûres. Le projet vise aussi à éliminer les blocages institutionnels au niveau des États et des administrations locales, ainsi qu’à fournir une assistance technique.

Cette démarche consistant à promouvoir les financements axés sur les résultats fera l’objet d’une évaluation afin d’en mesurer l’impact et de déterminer dans quelle mesure elle peut être appliquée à plus grande échelle au Nigéria, un pays qui enregistre 10 % de la mortalité maternelle mondiale. Mise en œuvre avec succès au plan national au Rwanda et au Burundi, cette approche pourrait considérablement améliorer la survie des mères et des enfants nigérians. La situation dans les trois États nigérians participant à l’expérience présente des différences considérables en termes d’indicateurs de santé : la réforme de leur système de santé sera donc riche en enseignements qui permettront d’orienter les investissements auxquels les autorités nigérianes et les partenaires de développement procéderont à l’avenir.

« Il nous reste beaucoup à faire pour obtenir les résultats dont nous voulons faire bénéficier nos concitoyens dans le domaine de la santé », commente Mohammed Ali Pate, ministre d’État nigérian de la Santé. « La démarche du financement basé sur les résultats nous permettra de promouvoir ces résultats, car, en fin de compte, ce ne sont pas les processus ou les intrants qui importent : c’est la question de savoir si l’on est en mesure d’améliorer la santé des populations et de permettre aux femmes de survivre à l’accouchement ou aux enfants de vivre jusqu’à l’âge de cinq ans ».

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À Washington
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2012/389/AFR

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