COMMUNIQUÉS DE PRESSE

La Banque mondiale accorde une aide d’urgence pour soutenir la conservation de la biodiversité à Madagascar

21 juin 2011




Un financement supplémentaire de 52 millions de dollars américains permettra de protéger 30 parcs nationaux, trois nouvelles aires protégées et encouragera le développement communautaire à long terme en faveur de 90 000 ménages

WASHINGTON, le 21 juin 2011 – Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement additionnel pour continuer à soutenir le secteur de l’environnement à Madagascar, un pays qui abrite une des biodiversités les plus uniques mais aussi les plus menacées du monde. Ce financement additionnel, d’un montant de 52 millions de dollars, permettra d’accroître les efforts de conservation dans 30 parcs nationaux et trois nouvelles aires protégées, couvrant une superficie totale de 2,7 millions d’hectares. 
 
« Madagascar est l’un des pays les plus pauvres du monde, mais également l’un des plus riches en ressources naturelles », indique Haleh Bridi, directrice-pays de la Banque mondiale pour Madagascar. « La biodiversité de Madagascar est une ressource considérable à l’échelle mondiale et un bien public irremplaçable. Nous n’avons d’autre choix que de la protéger ».
 
Financé par l’Association internationale de développement (IDA), le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres, et complété par une subvention de 10 millions de dollars du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), le financement additionnel sera affecté à des activités de conservation, de développement communautaire et d’écotourisme. Ces activités seront menées au cours des trois prochaines années sur une vaste superficie de zones protégées gérées par Madagascar National Parks (MNP), l’organisme indépendant de gestion des parcs nationaux malgaches. 
 
Le financement supplémentaire a été approuvé dans le contexte d’une crise sociopolitique de deux ans  qui a eu de lourdes conséquences humaines, économiques et environnementales sur Madagascar. Depuis mars 2009, le programme de la Banque mondiale à Madagascar était gelé conformément à sa politique relative aux relations avec les gouvernements de facto qui accèdent au pouvoir par des moyens autres que ceux prévus par la constitution nationale.
 
Le projet nécessitant le financement supplémentaire devait prendre fin le 30 décembre 2011. Le financement additionnel approuvé aujourd’hui par la Banque mondiale permettra d’éviter une détérioration plus avancée de l’environnement résultant de la situation politique qui prévaut sur l’île.
 
« La conservation a un prix et notre soutien aidera à protéger la faune et la flore uniques de l’île tant aujourd’hui qu’à l’avenir », souligne Jamal Saghir, directeur en charge du Développement durable en Afrique pour le compte de la Banque mondiale. « Il est important de souligner le caractère exceptionnel de ce financement additionnel tant pour des raisons environnementales qu’humanitaires, étant donné l’importance de la biodiversité de Madagascar et les besoins des communautés environnantes. Loin de signaler un réengagement de la Banque mondiale à Madagascar, il indique plutôt que les coûts sociaux et environnementaux liés à l’inaction sont tout simplement trop élevés ».
 
Le financement portera essentiellement sur des activités de surveillance et de contrôle dans les zones protégées, même si une importante portion sera également consacrée à la lutte contre la pauvreté dans les communautés rurales à proximité des zones protégées, où l’on compte 200 000 ménages vivant dans l’extrême pauvreté. Près de 15 millions de dollars seront affectés aux activités visant à améliorer le bien-être de ces ménages et à les encourager à participer plus activement à la gestion des zones protégées. Par ailleurs, le financement additionnel permettra la création et l’exploitation de mécanismes de financement durables par le biais du développement de l’écotourisme, du paiement de services écosystémiques et d’une contribution de 10 millions de dollars en capital à un fonds d’affectation spéciale dont les intérêts serviront à couvrir les frais de gestion des parcs nationaux. 
 
« En améliorant les moyens de subsistance des personnes vivant à proximité des parcs, nous améliorons également la viabilité de ces parcs et contribuons à protéger les espèces animales et végétales qui y vivent », explique Jean-Christophe Carret, économiste principal en charge des questions liées à l’environnement au bureau de la Banque mondiale à Madagascar.
 
« Ce financement sera aussi utilisé pour mettre sur pied des mécanismes qui garantiront qu’à l’avenir les parcs nationaux de Madagascar seront plus indépendants au niveau de la gestion de leurs coûts et moins tributaires de l’aide extérieure. Il est essentiel d’accroître l’aide octroyée à la Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar ainsi que dans les domaines du développement du tourisme et de la finance carbone pour assurer l’indépendance financière du pays dans ce domaine », ajoute M. Carret.
 
Une évaluation détaillée des risques relatifs à la gestion financière du projet a été réalisée en tenant compte du contexte politique local, et des mesures pour veiller au contrôle et au suivi des fonds ont été incorporées au projet. Le financement ne sera pas fourni directement au gouvernement de Madagascar, mais plutôt acheminé par le biais d’entités indépendantes. Des mesures de sauvegarde supplémentaires ont été mises en place pour veiller à ce que le gouvernement de Madagascar joue son rôle en matière de protection des parcs nationaux et de respect des lois qui interdisent l’exploitation ou l’exportation illégales de bois.
 
La Banque mondiale se réserve le droit de suspendre les décaissements si le gouvernement venait à manquer à son engagement. Cette clause permet de garantir que le projet favorisera l’amélioration de la gouvernance environnementale à Madagascar.
 
« Ce projet allie les objectifs de conservation de l’environnement à des mesures de sauvegarde sociale et à l’engagement communautaire », souligne Mme Bridi. « En travaillant en étroite collaboration avec nos partenaires de la société civile et l’organisme indépendant responsable des parcs nationaux de Madagascar, nous avons à cœur d’aider les générations actuelles et futures à préserver la richesse unique de la nature de Madagascar ».
 

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2011/565/AFR

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