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Le Groupe de la Banque mondiale soutient l’éducation des adolescentes

11 octobre 2016



En avril 2016, Jim Yong Kim annonçait que le Groupe de la Banque mondiale allait investir 2,5 milliards de dollars sur cinq ans dans des projets d’éducation qui bénéficieraient directement aux adolescentes (plus précisément, aux filles âgées de 12 à 17 ans). À ses côtés, la Première dame des États-Unis, Michelle Obama, lançait un appel à l’action pour intensifier l’aide apportée à l’éducation des filles. Depuis cette annonce, la Banque a déjà engagé 530 millions de dollars en faveur de trois pays où les besoins sont particulièrement importants : le Liban, le Pakistan et le Nigéria.

Liban

Au Liban, environ la moitié des réfugiés syriens âgés de 6 à 14 ans sont inscrits à l’école, mais cette proportion chute à moins de 4 % chez les 15-18 ans.

Arwa Aboud fait partie de ces réfugiés : « Je vis au Liban depuis quatre ans et demi, et je vais à l’école depuis trois ans », raconte la fillette de 11 ans dans une vidéo (a). « En Syrie, il n’y a pas autant de cours en anglais et les programmes ne sont pas les mêmes qu’au Liban. Ces différences me posent parfois des difficultés. »

En septembre 2016, le Groupe de la Banque mondiale a approuvé un nouveau financement de 100 millions de dollars afin de permettre à un plus grand nombre de filles d’accéder à un enseignement de qualité au Liban. Cette aide financière, qui s’inscrit dans le cadre de la deuxième phase d’un programme de scolarisation universelle baptisé Reaching All Children with Education (a), contribuera à promouvoir un accès équitable aux services d’éducation, à améliorer l’apprentissage et à renforcer le système éducatif libanais dans le contexte actuel d’afflux massif de réfugiés.

Pakistan

En juin 2016, le Groupe de la Banque mondiale a approuvé un financement de 300 millions de dollars en faveur du troisième Projet pour le secteur de l'éducation au Pendjab (a), qui prévoit d’étendre un programme d’allocations de scolarité destiné aux adolescentes vivant dans des conditions précaires, pour en faire bénéficier 200 000 filles supplémentaires d’ici 2020.

Ces transferts monétaires, qui concerneront à terme 450 000 filles, visent à encourager les adolescentes à aller au bout de leurs études secondaires dans une région du monde où les femmes sont sous-représentées sur le marché du travail. Ce nouveau financement s’inscrit dans la continuité de l’aide déjà apportée par la Banque au Pendjab, sachant que près de 4 millions de filles sont privées d’école dans cette province pakistanaise. Cela signifie que 29 % des filles de moins de 16 ans ne sont pas scolarisées, contre 22 % chez les garçons. Les filles du Pendjab sont confrontées à de nombreuses difficultés pour poursuivre et terminer leurs études secondaires.

Nigéria

Le Nigéria est confronté à de multiples disparités en matière de scolarisation, d’assiduité et d’apprentissage. Disparités entre les sexes, entre les régions et entre les différentes zones géopolitiques du pays. L’accès à l’éducation est particulièrement difficile dans le nord-est du pays qui fait face à une violente insurrection.

En juin 2016, le Groupe de la Banque mondiale a approuvé un crédit supplémentaire de 100 millions de dollars en faveur du Projet d’investissement dans les programmes éducatifs des États du Nigéria (a), qui soutiendra la rescolarisation des élèves, en particulier des filles, dans les États du Nord-Est (Borno, Yobe, Adamawa, Bauchi, Gombe et Taraba). Les partenaires associés à ce projet aideront les autorités à identifier les enfants déscolarisés, en particulier les filles, et à définir des stratégies pour les faire retourner à l’école.

Comment les projets du Groupe de la Banque mondiale favorisent l’éducation des filles

  • Inde. Dans le cadre d’un dispositif mis en place par le gouvernement indien pour venir en aide aux filles des zones défavorisées (Kasturba Gandhi Balika Vidyalaya), plus de 3 600 internats assurent actuellement l’éducation de 400 000 élèves âgées de 10 à 14 ans. Ce dispositif bénéficie du soutien de la Banque via le troisième Projet d’éducation élémentaire (a). Il est axé sur l’acquisition de compétences pratiques, sur la lutte contre les barrières sociales et psychologiques, et sur le développement d’une pensée autonome et critique.
  • Yémen. Le Projet pour l’accès des filles à l’enseignement secondaire (a) a été déployé dans cinq gouvernorats du pays. Il a permis d’améliorer l’indice de parité entre les sexes pour la scolarisation dans le secondaire, de 0,43 à 0,63, avec, dans le même temps, une hausse du taux d’assiduité scolaire des filles de 78 à 85 % en fin de cycle (10e à 12e année de scolarité).
  • Bangladesh. Deux projets (phases I et II [a]) ont été entrepris pour encourager les filles à poursuivre leurs études secondaires, en leur versant notamment des allocations et en installant des toilettes séparées dans les établissements scolaires. L’indice de parité des sexes a considérablement augmenté pour passer de 0,83 en 1994, au début du projet, à 1,13 en 2008, à la fin de la dixième phase.

Laissons les filles apprendre

La place des adolescentes est au cœur du double objectif du Groupe de la Banque mondiale visant à mettre fin à l’extrême pauvreté d’ici à 2030 et à promouvoir une prospérité partagée.

Comme l’a souligné Michelle Obama lors de son discours au siège du Groupe de la Banque mondiale à Washington en avril dernier : « Il s’agit bien sûr d’un investissement de ressources incroyable, mais c’est aussi le signe puissant d’une mission à accomplir. C’est l’expression de notre conviction que l’éducation peut transformer la vie et les perspectives de millions de filles dans le monde, de même que les perspectives de leurs familles, de leurs communautés et de leurs pays. Et c’est aussi l’affirmation de toutes les promesses que ces filles recèlent. » (Consulter l’intégralité du discours en anglais).


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