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Le capital-investissement, un puissant moteur du développement

12 juin 2014

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Une femme vend des produits alimentaires sur le marché au Guatemala. 

Maria Fleischmann / Banque mondiale

Le capital-investissement occupe une place importante sur les marchés financiers. En effet, il représente chaque année quelque 200 milliards de dollars d’investissements dans le monde. Mais les pays émergents n’en reçoivent que 10 %.

Cela signifie que les investisseurs passent à côté d’opportunités considérables, puisque ces capitaux ne sont pas investis dans les économies qui affichent la croissance la plus forte. C’est pourquoi l'IFC* encourage les fonds de participation privés à être davantage présents sur les marchés émergents. En collaborant avec ces fonds, nous apportons bien plus que des financements : nous encourageons aussi la création d’emplois, nous renforçons la gouvernance d’entreprise et nous contribuons à améliorer les pratiques environnementales et sociales. 

L'IFC est souvent le premier capital-investisseur dans certains des pays les plus pauvres du monde. Et nos opérations sont rentables, ce qui incite d’autres investisseurs à suivre notre exemple. Nous aidons ces pays à se doter d’un cadre de réglementation approprié pour le capital-investissement, à former des gestionnaires de fonds locaux et à travailler avec de jeunes entreprises prometteuses. Nous jetons ainsi les bases d’une solide participation du capital-investissement sur les marchés émergents.

Aujourd’hui, le portefeuille de participations de l’IFC se chiffre à plus de 4 milliards de dollars, réparti dans plus de 200 fonds. D’après nos estimations, ces investissements ont généré environ 300 000 emplois entre 2000 et 2011. Sur cette période, les sociétés dans lesquelles nous avons investi ont affiché une croissance moyenne supérieure à 15 %.

DÉVELOPPER DES ENTREPRISES PLUS ROBUSTES

Voici quelques exemples de notre action :

  • Au Mexique, les start-ups innovantes peinent généralement à trouver un financement de démarrage, car ce pays compte encore peu de fonds de capital-risque. Lorsqu’un fonds local, Alta Ventures Mexico Fund, a été mis en place, l'IFC a été la première à y investir. En 2013, ce fonds avait déjà levé 70 millions de dollars, attiré 30 grands industriels mexicains et créé en moyenne 50 emplois par investissement.

    Le financement procuré par Alta Ventures a dynamisé l’activité d’entreprises comme Fricaeco, un fabricant de chauffe-eau solaires à prix accessible, et Ondore, qui aide les entreprises mexicaines à gérer leur réputation sur Internet. Tous deux ont bénéficié de capitaux et d’une assistance technique qui leur ont permis d’améliorer très nettement leurs performances.
  • Au Bangladesh, l'IFC mise sur des entreprises innovantes via le fonds Bangladesh SEAF Ventures, créé dans le cadre de notre programme en faveur des PME. Nous avons ainsi investi un million de dollars dans SOLARIC, un développeur de solutions qui utilisent des énergies renouvelables pour fournir à des populations rurales de l’électricité solaire propre et d’un coût abordable. En 2013, cette entreprise est intervenue dans 3 000 villages, où elle a vendu ses produits à 5 000 ménages ruraux et remplacé 100 000 lampes à pétrole, le tout en réalisant des bénéfices.
  • En Tunisie, l'IFC s’est associée avec la société TunInvest, qui apporte du capital-risque et une expertise à plusieurs PME. Grâce à TunInvest, la société Altea Packaging a multiplié ses effectifs par près de quatre (680 salariés aujourd’hui) et a pu pérenniser sa croissance.


*IFC : sigle anglais de la Société financière internationale. 






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