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Réunis pour leur cinquième Assemblée, les pays du FEM ont tout mandat pour agir en faveur de l’environnement

25 mai 2014


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LES POINTS MARQUANTS
  • Le Conseil et l’Assemblée du FEM se réunissent cette semaine, avec un nouveau record de promesses d’aide aux efforts mis en œuvre par les pays en développement pour prévenir la détérioration de l’environnement.
  • Une nouvelle publication examine les projets du FEM qui transitent par le Groupe de la Banque mondiale, de l’aide apportée aux villes sobres en carbone aux projets d’énergie renouvelable, en passant par la protection des pêches et l’atténuation des effets du changement climatique.
  • À ce jour, le programme Banque mondiale/FEM a soutenu plus de 790 programmes dans 120 pays.

Alors qu’ils se réunissent cette semaine au Mexique, les pays membres du Fonds mondial pour l’environnement (FEM) et ses instances dirigeantes sont investis d’un solide mandat : avec des promesses d’aide qui ont atteint un volume record de près de 4,5 milliards de dollars, ils ont pour mission d’accompagner les efforts déployés par les pays en développement pour prévenir la détérioration de l’environnement mondial.

Le Groupe de la Banque mondiale a contribué à la création du FEM il y a plus de vingt ans et en constitue l’un des plus anciens partenaires. Dans le cadre de cette coopération, il aide les pays à s’attaquer à la complexité des risques environnementaux qui menacent la planète : faire face aux effets du changement climatique, endiguer l’amenuisement de la diversité biologique, revitaliser les eaux internationales, juguler la dégradation des terres et la désertification ou encore éliminer la prolifération des polluants organiques persistants et des substances chimiques toxiques comme le mercure

Les aides financières du FEM acheminées par l’entremise du Groupe de la Banque mondiale ont aidé la Chine à développer les marchés de l’énergie renouvelable et à planifier l’aménagement de villes « climato-intelligentes ». À Shanghai, par exemple, un projet favorise la conception d’un quartier à faible émission de carbone, où l’on rénove les bâtiments pour en faire des immeubles à énergies vertes et sans émissions. Le financement du FEM, qui se chiffre à 4,3 millions de dollars, est étayé par un prêt de 100 millions de dollars de la Banque mondiale.

En Afrique et en Europe de l’Est, les concours financiers du FEM ont aidé à éliminer des stocks de pesticides et d’autres produits chimiques dangereux. Un programme entrepris à Vanuatu, État insulaire du Pacifique fortement exposé aux catastrophes naturelles, a obtenu un soutien additionnel du Fonds pour les pays les moins avancés (LDCF) et de la Facilité mondiale pour la prévention des risques de catastrophes et le relèvement (GFDRR) afin de mieux renforcer la résilience des collectivités et de l’agriculture aux changements climatiques et de développer la préparation aux catastrophes.

Ce ne sont là que quelques exemples du programme de travail Banque mondiale/FEM (a) décrit plus en détail dans une nouvelle publication intitulée When Foundational Acts Generate Significant Impacts (a). Depuis son lancement en 1991, ce programme a mis en chantier plus de 790 projets dans 120 pays.

 



« Le FEM est un instrument d’innovation qui peut aider à mettre à l’essai des idées qui pourraient prendre énormément d’ampleur dans l’avenir.  »

Kanta Rigaud

Spécialiste principale en environnement, Groupe de la Banque mondiale


Le programme conjoint de la Banque et du FEM contribue à accélérer des initiatives novatrices qui protègent l’environnement mondial tout en répondant de façon durable aux objectifs de développement national. Un de ses grands atouts réside dans sa capacité à rassembler un vaste éventail de partenaires et à mobiliser des ressources supplémentaires, ce qui rapproche le savoir et l’argent, et aide à mettre en œuvre les solutions. La valeur des financements Banque mondiale/FEM est loin de se limiter à leur montant initial, puisqu’ils exercent un effet de levier financier de l’ordre de 7/1. En tout, les 4,8 milliards de dollars concernés ont permis de mobiliser 35 milliards de dollars de plus pour des projets bénéfiques pour l’environnement.

« Il existe d’innombrables exemples d’investissements complémentaires qui ont aidé à soutenir les financements d’amorçage, avec des partenariats et de nouvelles institutions qui continuent par eux-mêmes aujourd’hui d’élargir et de multiplier les efforts du FEM », souligne Karin Shepardson, coordonnatrice exécutive du FEM au Groupe de la Banque mondiale.

Vers l’avenir

Cette semaine, les questions stratégiques et opérationnelles figureront en bonne place à l’ordre du jour du Conseil du FEM, cette cinquième Assemblée (a) offrant aux pays membres une occasion exceptionnelle de partager les connaissances et l’expérience qu’ils ont acquises à l’appui des diverses ententes multilatérales sur l’environnement.

L’Assemblée attire également l’attention de la communauté internationale sur la sixième reconstitution des ressources du FEM (2014-2018), qui a recueilli, avec 4,5 milliards de dollars, un montant record de promesses de dons. « FEM-6 » met l’accent sur le rôle de l’innovation et de la transformation pour obtenir des effets positifs sur l’environnement mondial et affecte notamment des montants spéciaux au renforcement de la collaboration avec le secteur privé. Ce cycle de reconstitution encourage également la coopération régionale et mondiale.

Le programme Banque mondiale/FEM a favorisé l’émergence d’un précieux savoir né de la collaboration nouée avec les pays pour intégrer la protection de l’environnement dans une approche globale du paysage et au sein des collectivités et des activités économiques. Il s’agissait en priorité de pallier les failles des politiques, d’améliorer la gouvernance, d’incorporer la résilience en investissant dans l’infrastructure naturelle, et de favoriser la durabilité en promouvant les apports financiers des services écologiques. En tablant sur cette expérience, il sera essentiel, pour l’avenir, de tirer parti de l’expertise des partenaires qui ont fait leurs preuves dans la gestion de programmes complexes, et de rehausser la capacité du partenariat du FEM à intervenir de façon plus harmonieuse parmi les divers domaines d’intervention, secteurs et pays.

« Le FEM est un instrument d’innovation qui peut aider à mettre à l’essai des idées qui pourraient prendre énormément d’ampleur dans l’avenir », soutient Kanta Rigaud, spécialiste principale en environnement au Groupe de la Banque mondiale.

Au cours des quatre prochaines années, le programme Banque mondiale/FEM utilisera les nouveaux fonds pour aider les clients à intégrer les questions d’environnement mondial dans leurs plans de développement national, faire la preuve d’économies d’échelle et promouvoir des processus simplifiés qui, progressivement, permettront d’accélérer l’action sur le terrain. Une démarche qui reflète l’impossibilité de séparer les enjeux urgents de l’environnement mondial de la mission fondamentale du Groupe de la Banque mondiale : mettre fin à l’extrême pauvreté et favoriser une prospérité partagée.

 


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