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Le renouveau agricole : une priorité pour le Sahel

31 octobre 2013

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LES POINTS MARQUANTS
  • Deux conférences majeures sur le pastoralisme et l’irrigation ont posé les bases d’un soutien international en faveur du Sahel visant à faire renaître l’agriculture dans cette région où vivent 16 millions de pasteurs
  • Une approche régionale a été adoptée afin de soutenir l’activité pastorale et mieux faire face à des défis communs
  • Les participants se sont engagés à doubler la surface des terres irriguées au Sahel, condition essentielle au renouveau agricole

NOUAKCHOTT, le 31 octobre 2013 –  Faire renaître l’agriculture au Sahel en soutenant les communautés pastorales : tel était l’objectif de deux conférences régionales sur le pastoralisme et l’irrigation qui ont posé les bases d’un nouveau soutien international en faveur de l’économie régionale.


« Le pastoralisme est essentiel pour l’avenir de l’Afrique et en particulier du Sahel »

Makhtar Diop

Vice-président de la région Afrique de la Banque mondiale

« Il en est de même pour l’irrigation. Les deux ont une incidence sur l’agriculture, la principale industrie de la région, qui représente plus d’un tiers de la production économique du Sahel et autonomise les femmes étant donné que la majorité des agriculteurs africains sont des femmes », a-t-il ajouté.

Pastoralisme et développement durable

Le pastoralisme est la principale activité économique de la région et les communautés pastorales souffrent depuis longtemps des effets des sécheresses, des inondations et de l’exclusion sociale. La concurrence pour l’accès à l’eau et aux terres pour l’élevage ou les cultures s’est exacerbée, un fait aggravé par le changement climatique.

Le Sahel recense 16 millions d’éleveurs pasteurs. Lors du sommet de Nouakchott, le 29 octobre dernier, les participants se sont mis d’accord pour adopter une approche régionale afin de soutenir le pastoralisme et mieux faire face aux enjeux tels que le commerce, la transmission des maladies animales, l’harmonisation des politiques, la mise en place de systèmes d’avertissement précoce et de réponse rapide, la consolidation de la paix. Autant d’enjeux transfrontaliers qui requièrent une plus grande collaboration régionale.

Outre Makhtar Diop, Mohamed Ould Abdel Aziz, le président mauritanien, et Idriss Déby, le président tchadien ont participé au forum de Nouakchott ainsi que les ministres de l’agriculture, du développement rural et communautaire de la région, des chefs d’entreprise, des représentants d’organisations agricoles et de la société civile.

L’irrigation, facteur de transformation pour le Sahel

Le Sahel abrite certains des réservoirs aquifères les plus importants d’Afrique mais les ressources en eau sont sous-exploitées. Seulement 20% du potentiel d’irrigation est exploité actuellement et près d’un quart des systèmes utilisés ont besoin d’être réparés. 

A Dakar, au Sénégal, le 31 octobre dernier, Makhtar Diop, a également participé à une conférence sur l’irrigation aux côtés du président Deby et des ministres des pays du Sahel, de chefs d’entreprises et de représentants d’associations d’utilisateurs d’eau et de la société civile

L’une des réussites majeures de ce forum fut l’engagement des participants à doubler la surface irriguée des terres du Sahel afin d’accroître les revenus des populations et créer plus de prospérité.

Les déclarations de Nouakchott et de Dakar, adoptées lors de ces sommets, reflètent l’engagement des participants à concrétiser ces objectifs pour le Sahel. 


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