Lundi 5 août 13h30. Port-au-Prince. Les visages sont graves dans le Centre d’Opérations d’Urgence National. Depuis quelques heures, les départements du Nord et de l’Artibonite subissent de fortes pluies en raison d’un cyclone de catégorie 1 qui pourrait gagner en force.
Le Groupe d'Appui de la Communauté Internationale présidé par un représentant du Premier Ministre, discute les besoins d’assistance suite au rapport sur les premiers impacts. La Banque mondiale rappelle qu’elle est prête à débloquer un fonds de contingence d’un million de dollars. Ailleurs, environ 40 personnes réparties en différents secteurs d’intervention sont en liaison permanente avec les centres d’opération d’urgence des départements touchés.
Mardi 6 août 11h. Limbé, Département du Nord. 2900 personnes dans des abris provisoires. Dans le quartier général de la Protection Civile, le maire, coordinateur des opérations de secours, vérifie le nombre de sinistrés avant de répondre à un journaliste. Au même moment une manifestation éclate pour réclamer de la nourriture alors qu’une femme hurle qu’elle a perdu son nourrisson.
Simuler pour se préparer « au cas où »
Ces situations seraient graves si elles étaient vraies. Heureusement, ces évènements ont été simulés lors de l’exercice national de simulation, SIMEX 2013, organisé par la Direction de la Protection Civile. Depuis 10 ans ces exercices permettent d’évaluer l’efficacité des plans d’urgence.
Cette année l’exercice est fonctionnel : il vise à vérifier la coordination, la communication et les procédures dans deux départements et quatre communes.