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A Ouagadougou, le septième art véhicule l’espoir d’un monde sans pauvreté

21 avril 2013



LES POINTS MARQUANTS
  • « Le prix de l’espoir » a récompensé « Le bois de la survie », documentaire qui met en lumière le travail dangereux des ramasseuses de bois
  • La Banque mondiale a créé ce prix en 2011 dans le cadre du festival panafricain de cinéma d’Ouagadougou
  • En Afrique, l’industrie du cinéma est un vecteur de sensibilisation du grand public et un acteur économique à part entière

OUAGADOUGOU, le 21 avril 2013 - La Banque mondiale a renouvelé son soutien au septième art en participant pour la deuxième fois au festival panafricain de cinéma de Ouagadougou (Fescapo) et en  décernant le « prix de l’espoir  au jeune réalisateur burkino-guinéen Abraham Fofana pour son documentaire «Le bois de la survie ».

Ce prix, créé en 2011, et doté de 6000 dollars US (soit 3 millions de F CFA), récompense l’œuvre qui met le mieux en lumière les efforts de développement en matière de diversification économique. «Le bois de la survie », documentaire de 52 minutes, lauréat de l’édition 2013 du festival, met en scène des femmes qui collectent du bois (le bois de chauffe étant leur seul moyen de survie) et risquent leur vie pour nourrir leur famille et éduquer leurs enfants. Recevoir ce prix "est quelque chose d’inattendu mais qui me donne beaucoup d'espoir pour la suite de ma jeune carrière », confie Abraham Fofana.

Lancé en 1969 par des férus du septième art, le Fescapo est devenu un rendez-vous incontournable pour les cinéphiles originaires de toute l’Afrique et même au-delà. L’édition 2013, qui s’est déroulée la dernière semaine de février, était placée sous le thème « cinéma africain et politiques publiques en Afrique ». « L’étalon d’or de Yennenga », grand prix du festival et trophée le plus convoité, a été décerné cette année au film « Tey » du franco-sénégalais Alain Gomis. Décorateurs et compositeurs de musique ont également été reconnus.

Le cinéma, allié du développement économique

«Le prix de l’espoir de la Banque mondiale est un symbole pour montrer que les industries créatives sont des segments de l’activité économique qui contribuent à créer des emplois, générer des revenus et participent  ainsi à  la croissance économique des pays. En outre, ce sont de puissants vecteurs de sensibilisation sur plusieurs thèmes prioritaires dans l’agenda de notre institution : diversification économique,  bonne gouvernance, le genre, l’environnement, etc.  » a déclaré  Mercy M. Tembon, représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina.

Le professeur Dramane Konaté, secrétaire général honoraire de la francophonie au Burkina et président du jury pour le prix de l’espoir, se réjouit de cette seconde participation de la Banque mondiale au plus grand festival du cinéma africain : « En notre qualité de président du jury, nous estimons que la Banque mondiale fait œuvre utile en instituant ce prix, non seulement pour booster le secteur du cinéma en tant qu'industrie créative, mais également pour valoriser la thématique de l'espérance à travers l'engagement de la femme matérialisé par " Le bois de la survie " du jeune réalisateur burkino-guinéen," déclare-t-il.


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