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Burkina Faso : À pas sûr, le cinéma comme source d’emplois

14 avril 2011

14 avril 2011— Tous les deux ans, la capitale du Burkina Faso accueille le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Comme les années précédentes, cette année le Fespaco a rassemblé des milliers de participants venus de toute l'Afrique et d’ailleurs.

Lancé en 1969 par des férus du 7e art, le festival est devenu, au fil des décennies, l'événement culturel majeur au Burkina et l'un des grands rendez-vous de la profession en Afrique. Cinéastes, artistes en herbe, acteurs, scénaristes, réalisateurs et producteurs viennent tous ici pour établir des contacts, révéler au grand monde leur travail, ou tout simplement plonger dans le brouhaha et la spontanéité qui ont fini par caractériser le festival.

Placé sous le thème « Cinéma africain et marchés », le Fespaco 2011 s’est déroulé du 26 février au 6 mars. Les organisateurs voulaient par là favoriser le débat sur la conquête de marchés internationaux par l'industrie cinématographique africaine.

L’étalon d’or de Yennenga, trophée le plus convoité, a été décerné au film marocain « Pégase ». Des productions venues du Tchad, de la Côte d'Ivoire, du Bénin et de l'Algérie, entre autres, ont également remporté des prix prestigieux. Décorateurs et compositeurs de musique de la musique ont également été reconnus.

Mettre l'accent sur la création d'emplois

La Banque mondiale a parrainé le Prix de l'Espérance 2011, doté de 3 millions de F CFA (environ 6000 dollars américains). Le prix a récompensé l'œuvre qui mettait le mieux en lumière les efforts de développement en matière de création d'emplois, l'un des principaux piliers de la nouvelle stratégie de la Banque sur le continent africain. Rendue publique le mois dernier, la nouvelle stratégie insiste sur la diversification économique et sur la nécessité d'investir dans une main-d'œuvre qualifiée.

« Nous avons décidé de parrainer ce prix pour souligner le fait que les industries créatives participent à la création d'emplois, génèrent des revenus et sont une formidable plate-forme de sensibilisation sur des questions spécifiques », a déclaré Galina Sotirova, Représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso.

Un jury présidé par le Professeur Albert Ouédraogo, Vice-président de l’université de Ouagadougou, et composé de professionnels du monde du cinéma et d'un représentant d'une association régionale de jeunes, a attribué le Prix de l’Espérance au film Bénéré du jeune réalisateur Burkinabè Serge Armel Sawadogo. Beneré (du prénom du personnage central), est un court métrage de 41 minutes qui met en scène une orpheline de 10 ans, brillante écolière, face aux vicissitudes de la vie dans une famille désunie.

« Je suis convaincue que ce film sensibilisera fortement les jeunes sur la nécessité de se préparer, notamment à travers l’éducation ou encore la formation professionnelle, à saisir les opportunités offertes sur le marché de l'emploi et ainsi participer pleinement au développement de leur pays », a ajouté Mme Sotirova.

Le jury du Prix de l'Esperance a été conforté dans son choix, l'œuvre du réalisateur burkinabè ayant également reçu le Prix de l’ONG Plan Burkina pour les droits de l'enfant.

Pour Serge Armel Sawadogo, recevoir le Prix de l'Espérance est un « signe de reconnaissance fort et me remplit d'espoir quant à la suite de ma carrière ».


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