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Fragilité et conflits au cœur des Réunions de printemps

06 avril 2011


LES POINTS MARQUANTS
  • Le président de la Banque mondiale Robert Zoellick s’exprime sur les troubles qui agitent le Moyen-Orient depuis plusieurs mois.
  • L’édition 2011 du Rapport sur le développement dans le monde est consacrée à la question « Conflits, sécurité et le développement ».
  • Le public est invité à prendre part à une discussion en ligne sur les conflits et la fragilité lors d’un webcast diffusé le 14 avril (en anglais).

Le 6 avril 2011 – À l’heure où la Banque mondiale s’efforce de trouver de nouveaux moyens d’améliorer son aide aux pays fragiles et d’y accélérer les progrès vers les principaux objectifs de développement, la question des conflits et de la fragilité sera l’un des sujets phares des Réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI qui se tiendront du 15 au 17 avril prochain.

La Banque mondiale va consacrer toute une série d’événements à ce thème :

  • Dans un discours intitulé « Un nouveau contrat social pour le développement », le président de la Banque mondiale Robert Zoellick est revenu le 6 avril sur les troubles récents au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et sur les leçons à en tirer pour le développement.
  • La Région Amérique latine et Caraïbes de la Banque mondiale publie le 7 avril son rapport sur la criminalité et la violence en Amérique centrale.
  • La Banque mondiale lance le 11 avril l’édition 2011 du Rapport sur le développement dans le monde (site en anglais), consacrée à la question « Conflits, sécurité et développement ».
  • Banque mondiale Live diffuse le 14 avril un webcast spécial sur le thème de la transition politique, de la sécurité des citoyens, de la justice et de l’emploi.
  • Une table ronde discute le 15 avril de la croissance du secteur privé et de la création d’emplois dans les environnements fragiles.
  • Publié le 15 avril, le Rapport de suivi mondial mesure les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de développement pour le Millénaire que la communauté internationale s’est fixée en 2000 sur une série d’indicateurs liés notamment à la pauvreté, à l’éducation et à la santé.
  • Le Comité de développement se réunit le 16 avril pour une discussion informelle autour des thèmes et implications clés du Rapport sur le développement dans le monde 2011.

La question a fait la une des médias au cours des derniers mois, au rythme de la vague de soulèvements déferlant en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Au mois de mars dernier, la Banque mondiale organisait un débat, Visions et voix arabes, axé sur le changement social, l’emploi et les nouveaux médias. Ce débat, qui a réuni des experts non issus de la Banque mondiale, a été suivi par nombre de participants : associations de jeunesse et organisations féminines, think tanks, universitaires, journalistes, groupes de réflexion sur les politiques publiques…

L’assistance aux pays fragiles ou touchés par un conflit est de fait au cœur de la mission de réduction de la pauvreté et de promotion de la croissance socio-économique qu’incarne la Banque mondiale. Il s’agit cependant d’un problème particulièrement difficile à traiter, sachant qu’environ 40 % des pays qui sortent d’un conflit replongent dans la violence dans les dix années qui suivent.

Et, qu’à ce jour, aucun pays à faible revenu ou affecté par un conflit n’a atteint un seul des objectifs de développement pour le Millénaire (ODM). D’ici 2015, seuls 10 % des États fragiles – tels qu’ils sont définis actuellement – devraient avoir réduit de moitié la faim et la pauvreté.

Afin d’accélérer les progrès sur la voie des ODM, l’Association internationale de développement du Groupe de la Banque mondiale a augmenté son aide financière aux pays fragiles ou affectés par un conflit de 772 millions à 2,6 milliards de dollars entre 2000 et 2010.

De plus, la Banque contribue chaque année à hauteur de 33 millions de dollars au Fonds pour la construction de la paix et de l’État, un fonds multi-donateurs dont elle a la charge de la gestion et qui vient à l’aide de 40 % des pays affectés.

Des résultats visibles pour les pays

Après vingt ans d’engagement absolu auprès des États fragiles ou touchés par un conflit, la Banque mondiale a contribué avec succès à la reconstruction de plusieurs pays, tels que le Vietnam, l’Éthiopie et la Bosnie-Herzégovine.

À travers le monde, la Banque mondiale a ainsi aidé à la réintégration sociale de 235 300 anciens combattants et à la construction de 1 190 kilomètres de routes facilitant l’accès aux hôpitaux, aux marchés, aux écoles et aux lieux de travail. Son appui a également permis la création de plus de 17 millions de jours/homme de travail en Afghanistan, au Burundi, en République du Congo et en Gambie.
Mais il reste encore beaucoup à faire pour aider les pays à briser le cycle des conflits, à assurer les fondements d’une paix durable et à améliorer gouvernance et croissance.

La Banque mondiale invite le public à prendre part à une discussion en ligne sur les situations de conflit et de fragilité lors d’un webcast (14 avril) qui sera spécialement consacré au Rapport sur le développement dans le monde 2011. Partagez votre point de vue et posez vous questions aux intervenants via le fil Twitter WDR 2011 (mot clé : #WDR2011).

Le webcast sera constitué de deux panels chargés d’examiner les expériences de transition d’autres pays (notamment l’Afrique du Sud) au regard des événements au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, et de discuter des moyens de favoriser la sécurité des citoyens, la justice et l’emploi. Cet événement bénéficiera de la présence du président de la Banque mondiale Robert Zoellick et des codirecteurs du rapport, Sarah Cliffe et Nigel Rogers.


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