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Un contrôle plus vigilant des ressources menacées au Laos

01 juin 2007


1er juin 2007 – La République démocratique populaire lao porte une attention particulière à ses ressources naturelles riches et diverses mais menacées, une vigilance relayée par de nouveaux financements et législations sur l’environnement.
 
Pour protéger ses forêts et ses nombreuses espèces d’animaux exotiques, le gouvernement s’est lancé dans un programme ambitieux de gestion et de surveillance de l’environnement avec l’aide de la Banque mondiale, d’autres bailleurs de fonds, de la société civile, d’ONG partenaires et d’entrepreneurs privés.
 
Le récent article d’« Environment Monitor » décrit toute une série d’actions menées par la République démocratique populaire lao pour gérer durablement ses ressources. Ian C. Porter, le directeur des opérations dans le pays, a encouragé le gouvernement et la société civile à poursuivre ces actions pour « mettre fin à la malédiction des ressources ».
 
Dans un discours prononcé à Vientiane, la capitale du pays, Porter a expliqué : « nous sommes arrivés à un point critique. À mesure que l’économie de la République démocratique populaire lao se développe, le pays peut se servir de ses ressources naturelles pour stimuler la croissance économique de manière durable et assurer une bonne gestion des impacts sociaux et environnementaux. Des systèmes appropriés ont été mis en place par le gouvernement pour gérer les ressources, de façon transparente et responsable, afin que les bénéfices se fassent sentir pour les générations à venir. Je pense que le gouvernement et la communauté du développement sont fortement engagés à s’assurer que cela se produise. »
 
La publication « Environment Monitor » est « le premier document exhaustif à analyser les défis » indique Patchamuthu Ilangovan, le chef-pays de la Banque. « Il donne une direction générale sur la manière dont le pays devrait procéder et sur les mesures à prendre. »
 
Le succès global de ces mesures servira non seulement à sauvegarder les ressources naturelles menacées en République démocratique populaire lao, mais également à reconnaître que la protection de l’environnement est, comme l’indique le rapport qui sous-tend le programme, « d’importance cruciale pour la réduction de la pauvreté et la croissance ». La République démocratique populaire lao se classe en 143ème position sur 175 pays en matière de développement humain.
 
Pour échapper à la « malédiction des ressources » subie par les pays riches en ressources naturelles mais victimes de la pauvreté et d’un ralentissement de la croissance, un nouveau programme national pour l’environnement mis en place dans les provinces, les régions et les localités incite les villageois, moyennant finance, à participer au recensement de la vie sauvage au lieu de chasser les animaux en voie d’extinction.

Le programme comprend plusieurs propositions de lois et de règlementations qui, si elles sont appliquées, renforceront une législation existante souvent criblée d’incohérences. Ces incohérences, d’après le rapport, contrecarrent la réalisation d’objectifs environnementaux cruciaux.
 
Un autre problème important mentionné par le rapport concerne le nombre « assez limité » de personnel de gestion qui n’est « pas en mesure d’exécuter le mandat confié ». Il n’est pas rare de rencontrer ce problème de « manque de capacités » dans le pays.
 
D’après le rapport, bien que le financement global du gouvernement pour les programmes sur l’environnement ait pratiquement doublé entre 2005 et 2006 – passant de 60 000 à 100 000 dollars – « le soutien financier du gouvernement reste très faible et insuffisant pour répondre aux besoins de gestion de l’environnement ».
 
La Banque mondiale et d’autres bailleurs de fonds ont permis de combler de vastes insuffisances de financement en contribuant à hauteur de 10 millions de dollars à la protection de l’environnement de la République démocratique populaire lao au cours des cinq dernières années.
 
La Banque a également permis d’établir la nouvelle structure institutionnelle du gouvernement laotien pour la gestion de l’environnement et de sensibiliser le public sur le besoin d’une meilleure protection des ressources naturelles dans le pays.
 
Le secteur privé a également été sollicité pour apporter de l’aide. Par exemple, le promoteur d’un grand barrage pour un projet hydroélectrique s’est engagé à financer la gestion de l’environnement dans les régions protégées du bassin versant concerné. Le projet apportera une contribution de 6,5 millions de dollars durant la phase de construction et de 1 million de dollars par an pendant 25 ans à dater du début des opérations commerciales.


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