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Tunisie : rapport de suivi de la situation économique (avril 2017)



La Tunisie avance à grands pas dans son programme de transition politique, mais les résultats concrets sur le plan économique prennent plus de temps que prévu, la croissance étant trop faible pour peser réellement sur le chômage dans un contexte d’élargissement du déficit budgétaire ainsi que du déficit du compte courant. Le gouvernement d’unité nationale — coalition des principaux partis politiques et groupes de la société civile — formé en septembre 2016 pour entreprendre les réformes économiques urgentes a été remanié en février 2017, quoique légèrement.

Le taux de croissance annuelle de l’économie tunisienne est estimé à 1,0 % en 2016 (2,0 % hors agriculture et pêche), contre 1,1 % en 2015 (0,1 % hors agriculture). La croissance en 2016 est essentiellement tirée par les services marchands et le secteur des activités non marchandes, qui ont chacun progressé de 2,7 %, ainsi que par l’industrie manufacturière (+0,9 %).

On projette une accélération de la croissance économique à 2,3 % en 2017 du fait de la reprise dans les secteurs stratégiques de l’agriculture, du phosphate et de l’industrie manufacturière. À moyen terme, la croissance devrait remonter progressivement à 2,8 % en 2018 et 3,2 % en 2019, en raison d’une amélioration du climat des affaires associée à des réformes structurelles et au renforcement de la stabilité sociale et de la sécurité. Le déficit budgétaire devrait rester élevé, à 5,9 % du PIB en 2017. Pour assurer la viabilité des finances publiques, il faudra contenir la masse salariale de l’État et élargir l’assiette fiscale, puis créer de l’espace pour accroître les dépenses d’investissement.



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